La partie nord-est
du château se compose d'une grosse tour cylindrique,
sur laquelle s'appuie une tourelle d'escalier polygonale hors
uvre et un petit corps de logis abritant la cuisine
et aux étages, les chambres des dames de compagnie
et des gentilshommes.
Cette tour massive
a été construite dans la pure tradition médiévale,
avec son chemin de ronde sur mâchicoulis et ses archères
et canonnières " décoratives ". Nous
touchons là, encore une fois, à la symbolique
de puissance émanant de ces attributs. Ses murs sont
toutefois percés de nombreuses fenêtres à
meneaux et à traverses. Celles-ci éclairent,
au rez-de-chaussée, la salle d'armes, au 1er étage,
la chambre de la châtelaine et son oratoire, et à
l'étage supérieur la chambre des domestiques.
Le décor de
la tourelle d'escalier (moulurations des piédroits
des fenêtres, symboles -calligraphies et initiales -,
cryptogrammes du bandeau sculpté sommital) reste encore
très gothique dans l'esprit. L'ornement de la porte
d'entrée a fait l'objet d'une restitution complète.
Les sculpteurs l'ont imaginé tel qu'il aurait pu être
à l'époque de sa création.
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Le corps de logis
principal se trouve en retour d'équerre par rapport
au petit logis. Sa façade, percée de fenêtres
à meneaux, est très sobre comparée aux
lucarnes et aux cheminées, chargées d'un magnifique
et luxuriant décor. Ce logis abrite l'office et la
salle à manger au rez-de-chaussée, la salle
de réception avec sa splendide cheminée sculptée
représentant les douze travaux d'Hercule et la chambre
seigneuriale au 1er étage, et au-dessus les chambres
du personnel. Ce dernier niveau a conservé sa charpente,
en forme de carène de bateau renversé (XVIe
siècle).
A son extrémité
sud-est est implanté un pavillon polygonal, couronné
d'une galerie habillée par une balustrade identique
à celle du logis principal. Celle-ci porte deux superbes
lucarnes donnant sur un chemin de ronde à l'air libre.
Ce pavillon renferme un somptueux escalier d'honneur qui porte
la marque des sculpteurs locaux pour le vestibule, et de leurs
confrères venus des chantiers de la Loire pour le plafond
du grand escalier. L'ensemble des sculptures hautes du logis
et du pavillon d'honneur date de la première période
de la Renaissance française.
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