Un château
existe à Colombiers dès le XIIe siècle.
C'est à l'ombre de ces murailles que se déroule,
le 4 juillet 1189, la dernière entrevue entre Henri
II Plantagenêt et Philippe Auguste. L'accord conclu,
souvent appelé traité d'Azay-le-Rideau,
reconnaît au roi de France la suzeraineté sur
l'Auvergne et la pleine propriété de plusieurs
places clef du Berry, telles Issoudun
et Graçay. Le vieux monarque anglo-angevin y apprend
en outre de la bouche du Capétien la liste de ceux
qui l'ont trahi, en tête de laquelle figurent les noms
de ses propres fils. Henri meurt abandonné de tous
deux jours plus tard à Chinon.
En 1532, Jean le
Breton, ministre de François Ier et ancien ambassadeur
de la couronne à Rome, fait détruire l'essentiel
de la forteresse médiévale, afin de la remplacer
par un palais plus conforme à l'esprit de son temps.
Jean est un habitué des grands chantiers, puisqu'il
a, pour le compte de son maître, longtemps supervisé
les travaux de Chambord.
L'essentiel de l'ouvrage est sans doute achevé dès
1536.
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Le château,
déjà réputé pour la splendeur
de ses jardins, reste entre les mains du même lignage
jusqu'en 1754. A cette date, le marquis de Castellane en fait
l'acquisition. Il réaménage les logis dans le
goût du XVIIIe siècle et dote le parc de bâtiments
classiques. Les jardins sont totalement bouleversés
au cours du XIXe siècle.
1906 constitue une
date essentielle dans la longue existence de Villandry. Le
médecin espagnol Joachim Carvallo en réalise
l'acquisition et emploie sans compter son temps et sa fortune,
afin de redonner au site son lustre d'antan. Les jardins sont
ainsi intégralement restitués dans l'esprit
Renaissance. Les propriétaires actuels descendent du
docteur Carvallo.
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