Avec la fin de la
période médiévale, la noblesse souhaita
loger dans des demeures moins austères, davantage ouvertes
sur l'extérieur. A compter de 1519, la veuve du sire
de Roquebrou, Jeanne de Balsac, se lança dans la réalisation
d'un château conçu selon les normes de son temps,
à l'emplacement d'une ancienne forteresse. Les travaux
s'arrêtèrent en 1534, laissant l'uvre inachevée.
Seules deux ailes sur les quatre prévues initialement
avaient été bâties.
Par héritage
ou mariage, le domaine passa entre les mains de multiples
branches de la famille, avant d'être acheté en
1771 par le comte de Plas de Tanes. A la Révolution,
il fut sans succès mis à la vente au titre des
biens nationaux et revint finalement à ses propriétaires
à la Restauration.
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Vendu en 1838, puis
à nouveau en 1858, il échut alors à un
marchand de biens qui s'employa à le dépecer,
pour vendre les pièces les plus intéressantes
dans les salles d'enchères parisiennes. Sculptures,
cheminées, lucarnes furent ainsi dispersées
sur toute la planète. En 1908, Montal rencontra son
sauveur en la personne de Maurice Fenaille, homme d'affaire
enrichi par ses activités pétrolières.
Il employa sa fortune à racheter presque tous les éléments
dispersés et à les replacer dans le château.
Fenaille légua Montal à l'Etat en 1913, avec
toutefois une clause d'usufruit pour lui et ses enfants. Montal
devint un dépôt d'uvres d'art durant la
seconde guerre Mondiale. La Joconde
y fut notamment conservée entre 1943 et 1945.
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