La fin des châteaux
forts :
Les temps changent.
Le canon se perfectionne et rend bientôt inopérantes
les anciennes murailles. Le concept de château fort
est à l'agonie, malgré de vaines tentatives
d'adaptation. A la fin de la guerre de Cent Ans, presque toutes
les forteresses ont perdu leur intérêt stratégique.
Louis XI fait certes encore édifier l'imposant château
neuf de Langeais, mais
la tendance est plutôt aux demeures de plaisance avec
de légères fortifications, comme au Plessis-Bourré.
La noblesse ne souhaite par ailleurs plus vivre derrière
des murs épais, dans des pièces trop sombres
et humides. Quelques barons nostalgiques refusent de capituler,
comme Béranger de Roquefeuil à Bonaguil.
Mais les châteaux forts entrent progressivement dans
l'Histoire.
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Les siècles
suivants sont cruels pour ces vieilles demeures. Rasés
pour des raisons essentiellement politiques par Henri IV,
Richelieu, Louis XIV, la Révolution les érige
en symboles de la société féodale. Il
sont pour la plupart vendus comme biens nationaux et dépecés
par des marchands de matériaux. Il faut attendre le
XIXe siècle et l'action vigoureuse de Prosper Mérimée,
pour que l'on commence à les considérer comme
de précieuses reliques de notre passé. Aujourd'hui
encore, beaucoup restent à l'abandon et semblent condamnés
à la ruine.
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