Une enceinte polygonale
aveugle épouse le sommet d'un piton calcaire culminant
à 1207 mètres d'altitude. Les courtines sont
talutées à la base. A l'extrémité
ouest se tenait un donjon quadrangulaire alimenté en
eau par une citerne. Un escalier à vis permettait la
circulation verticale dans ce bâtiment. On trouvait
au premier étage une pièce avec cheminée,
faisant peut-être office de grande salle, éclairée
par de larges baies. On pénétrait dans cette
tour maîtresse par une porte en hauteur.
Des bâtiments
adossés aux murailles délimitaient une petite
cour intérieure pavée. Un chemin de ronde sans
doute crénelé courait sur tout le pourtour de
l'édifice. Le sud-est est défendu par un mur
bouclier autrefois hourdé.
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Un peu en contrebas
de la forteresse, au nord, des fouilles menées de 1960
à 1990 ont mis à jour les substructions d'un
village primitif. Il s'agît là sans doute des
vestiges de l'habitat de la communauté massacrée
par les troupes royales en 1244. La destruction totale des
biens appartenant aux hérétiques était
en effet de rigueur, comme en témoigne cette sentence
prononcée en 1329 à Carcassonne : " Nous,
Inquisiteurs et Vicaires de l'évêque d'Albi,
après avoir pris l'avis d'hommes sages et experts,
usant de l'autorité apostolique à nous confiée,
disons et prononçons par sentence sans appel, que les
maisons et la propriété susdites, avec toutes
leurs dépendances seront démolies de fond en
comble. Nous ordonnons en outre que les matériaux des
dites maisons soient livrés aux flammes, à moins
qu'il nous semble utile, suivant notre volonté, d'employer
les dits matériaux à des usages pieux. "
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