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MAJ le 04/04/2024
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Château de Puilaurens, XIIIe siècle.


On parvient au site en empruntant un chemin renforcé au XVIIe siècle par 9 murets percés de fins orifices de tirs. Cet accès en chicane permettant de rallier la basse-cour, est battu sur son flanc gauche par le point le plus élevé du piton (culminant à 700m), sur lequel fut établit le château primitif.

L'entrée :

La porte est couverte par deux arcs surbaissés (en une sorte d'arc à double rouleau) entre lesquels fut percé un assommoir. Le flanquement de l'entrée est assuré par une barbacane érigée sur la droite, ainsi que par les archères de l'enceinte du donjon à gauche. Cette entrée extérieurement " sobre ", fut renforcée de l'intérieur au XVIIe avec l'aménagement d'une souricière percée de 12 fentes à mousquets.

La basse-cour :

Une fois cette porte principale franchie, on pénètre dans une basse-cour de forme allongée flanquée de deux tours primitivement ouvertes à la gorge (fermées aux XVIe et XVIIe siècles) :

- Celle du sud (des années 1250/60) présente un parement lisse dans sa partie inférieure et fut rehaussée à la fin du XIIIe, adoptant alors un parement à bossages.

- La tour sud-est est entièrement à bossages et protège une poterne défendue par une archère. Elle possède de belles archères à étriers en bêche de la fin du XIIIe siècle. Une autre ouverture située dans le mur nord-est est interprétée soit comme une poterne, soit comme l'accès à un moineau (destiné à battre la base de la courtine).

Les courtines de cette basse-cour furent, selon J. Mesqui, dotées de hourdages, et ce à deux époques différentes : la surélévation des murs qui intervint à la fin du XIIIe rehaussa le niveau originel du hourdage, tout en cristallisant le premier couronnement.

Aux murs de ces courtines sont accolés des bâtiments très ruinés qui ont pu servir de magasins, de communs, voire d'hébergement pour la garnison… Par sa situation, le château n'a accès à aucun puits et une citerne fut donc implantée dans cette basse-cour.

Le noyau fortifié :

On accède actuellement au noyau fortifié par le chemin de ronde de la basse-cour. Il mène à une porte semblable en tous point à celle donnant sur la souricière, tant dans le soin apporté à la réalisation, que dans l'emploi de deux arcs surbaissés et d'un assommoir.

Cette deuxième enceinte englobe une tour rectangulaire. Cette dernière n'est pas précisément datée, mais passe pour constituer le vestige le plus ancien du château, remontant au XIIe siècle. Le petit appareil assez grossier confère une certaine austérité aux murs aveugles, la tour n'étant percée que de petites ouvertures dans sa partie haute. La deuxième citerne de la forteresse se trouve en face de l'entrée de cette tour (percée dans son mur ouest).

L'extrémité ouest du noyau fortifié est renforcée par une tour à bossages dite de la Dame Blanche (baptisée ainsi en souvenir du passage de Blanche de Bourdon à Puylaurens). Le premier niveau de cette tour, couvert par une croisée d'ogives, pouvait communiquer avec les étages supérieurs par un conduit porte-voix aménagé dans le mur. Cette tour était associée à un logis, comme en témoignent deux fenêtres (datées du milieu du XIIIe) ouvertes dans la courtine sud. Dans la courtine nord menant à la dernière tour encore en élévation, on peut observer trois conduits de latrines qui ont également pu servir à protéger, selon D. Dieltiens, la sortie d'un souterrain… L'extrémité nord de la deuxième enceinte accueille une tour à parement lisse percée d'archères.




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