L'implantation humaine
dans la région remonte à la Préhistoire
: une grotte surplombant la vallée de la Boulzane a
fourni des témoins archéologiques datés
du Magdalénien Supérieur (soit la fin du Paléolithique,
entre 12 000 et 10 000 av. J.-C.).
En 958, une charte
mentionne le passage de la prévôté de
Puylaurens dans les dépendances de l'abbaye Saint-Michel
de Cuxa. Elle stipule par ailleurs qu'une chapelle dédiée
à saint Laurent peut être implantée sur
le piton occupé actuellement par le château.
Quoi qu'il en soit, aucun vestige actuel ne confirme une occupation
aussi ancienne.
Le premier châtelain
est attesté au début du XIIIe : Pierre Catala
apparaît dans des actes relatifs à Guillaume
de Peyrepertuse. Durant la croisade contre les Albigeois,
le château ne semble pas avoir eu d'autres rôles
que d'abriter quelques cathares : Pierre Paraire (diacre cathare
du Fenouillèdes) en 1241 et des parfaits en 1245/1246.
|
Puylaurens passe
dans l'escarcelle royale en 1255 et les défenses sont
renforcées sur ordre de saint Louis (1226-1270), puis
de son fils Philippe III le Hardi (1270-1285). Le site devient
l'une des " cinq filles de Carcassonne ", destinées
à protéger le royaume de France contre l'Aragon.
A partir de la conquête royale, Puylaurens devient donc
une forteresse de frontière occupée par une
garnison.
Pris en 1636 par
les Espagnols, la forteresse retombe dans le domaine royal
français en 1659, par le traité des Pyrénées
qui rattache définitivement le Roussillon à
la France. Puylaurens perd alors sa raison d'être, comme
beaucoup d'autres châteaux des Corbières, et
n'est plus occupé que par une garnison de vétérans.
|