Perché à
730 mètres d'altitude, Quéribus est constitué
d'une étonnante succession de plateformes épousant
parfaitement les aspérités capricieuses du roc
qui les supporte. Gagner la citadelle se mérite : il
faut emprunter un long et rude sentier. On pénètre
dans la place au moyen d'une belle porte en plein cintre,
défendue par un assommoir et quelques canonnières.
Un long escalier emmène vers les niveaux supérieurs
(4 au total). L'accès de chaque pallier est défendu
par une courtine percée d'une porte toujours bien protégée.
Deux citernes assuraient l'approvisionnement en eau. La dernière
enceinte enserre les troisième et quatrième
niveaux. Un petit logis seigneurial, aujourd'hui en partie
détruit, est orienté est-ouest. L'ensemble est
dominé par un gros donjon polygonal planté à
l'arrière d'une petite terrasse, au bord de l'à-pic.
On y entre par une porte ouverte à deux mètres
de hauteur et défendue par un mâchicoulis accessible
depuis le sommet. On trouve notamment à l'intérieur
une grande salle de plan carré, voûtée
en pierre. Les nervures viennent reposer sur un énorme
pilier légèrement décentré. Les
étages supérieurs étaient desservis par
un escalier ménagé dans une excroissance du
bâtiment. Un boyau voûté et maçonné
a été aménagé pour emmener les
soldats vers une casemate à flanc de montagne.
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D'une beauté
à couper le souffle, le site de Quéribus enchante
par l'audace de son architecture, son inaccessibilité
et sa position dominante. Il s'agit bien là d'un véritable
nid d'aigle dans la plus pure tradition des châteaux
des zones montagneuses.
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