Villerouge apparaît
dans les textes en 1107, année de rédaction
de la bulle du pape Pascal II confirmant l'archevêque
Richard dans ses possessions narbonnaises. Environ trois ans
plus tard, une transaction entre l'archevêque et la
famille de Termes nous renseigne sur la finalité de
cette bulle : au décès de l'archevêque
de Narbonne en 1070 ou 1079, Pierre, évêque de
Rodez, usurpe le siège archiépiscopal. Il engage
alors Villerouge à Pierre (ou Bérenger) de Peyrepertuse,
qui le remet en dot à sa fille lors de son mariage
avec Pierre-Olivier de Termes.
Leur fils Olivier devra rendre le domaine indûment acquis.
Lors de la croisade
albigeoise, un nouveau conflit oppose l'archevêque de
Narbonne au seigneur de Termes, Alain de Roucy, vassal de
Simon de Montfort. Le pape Honorius III presse en 1216 Simon
de faire droit aux plaintes de l'archevêque.
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Dans le troisième
quart du XIIIe siècle, les archevêques font construire
(ou adaptent) le château aux canons philippiens venus
d'Ile-de-France. C'est sous ses murs que sera supplicié
Guillaume Bélibaste, dernier parfait cathare connu
du Languedoc, en 1321.
Au milieu du XVIIe
siècle, les armes et munitions du château de
Termes, en cours de démolition
(d'avril 1653 à avril 1654), sont entreposées
à Villerouge. On y trouve encore en 1725 six pièces
d'artillerie.
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