Le village :
La Grand-Rue, artère
principale de la cité, est bordée d'immeubles
splendides tels l'hôtel Jean Brion (XVIe siècle)
ou l'hôtel de Manville, construit en 1571 pour Claude
de Manville (famille toulousaine protestante). Ce bâtiment,
restauré en 1960, abrite aujourd'hui la mairie.
Situé en face
de l'hôtel de Manville se trouve un magnifique vestige
Renaissance : la fenêtre à meneaux d'un hôtel
particulier avec son inscription " Post Tenebras Lux
1571 " (après les ténèbres, la lumière).
Ce texte sibyllin laisse à penser que cet hôtel
était le siège d'un temple protestant.
A l'extrémité
du village, dans la rue du Trencat, se dresse l'hôtel
de la tour de Brau, construit à la fin du XIVe siècle
(avec des origines remontant au début du XIIe siècle
selon certaines sources). Il abrite aujourd'hui le musée
d'histoire des Baux.
La chapelle Sainte Blaise, datant du XIIe siècle, et
l'hôpital Quinqueran, bâti entre 1542 et 1583
conformément à la volonté de Jeanne de
Quinqueran, femme du gouverneur des Baux, prennent place entre
le village et le château. Cet hôpital fonctionnera
jusqu'en 1787.
Le château
et son donjon :
Le château,
dont l'origine remonte au Xe siècle, s'est développé
au XIIe siècle (une mention nous précise 1181)
et a été reconstruit au XIIIe siècle
(entre 1206 et 1254) et au XVIe siècle (de 1514 à
1520). Le donjon ruiné a laissé place à
cette époque, dans la basse-cour primitive, à
une résidence plus confortable. Son démantèlement
en 1632 et l'usure du temps laissent difficilement entrevoir
l'importance de ses structures.
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De ces ruines chaotiques,
les parties les mieux conservées sont :
- La chapelle Sainte-Catherine
: De plan rectangulaire, elle est d'origine romane et sa seule
voûte restante, à croisée d'ogives, témoigne
de sa " reprise " au XVe siècle. Cette chapelle
est semi-rupestre comme une partie du château, dont
le flanc oriental était creusé dans le rocher.
- Le pigeonnier
: Situé au pied de la tour Paravelle, ce haut bâtiment
est contemporain du donjon. De très nombreuses niches
ou boulins ont été taillés dans la paroi
rocheuse pour recueillir ufs et pigeonneaux.
- Les fossés
secs et l'immense citerne creusée dans la roche.
L'enceinte du château
est garnie de tours datant du XIIIe siècle : la tour
Paravelle à l'angle nord-ouest et les tours Sarrasine
et de Bannes, au sud. Elles encadraient l'entrée principale,
appelé " trou de l'Auro ". Il existait un
autre passage pour accéder au château : le "
trou aux Lièvres ". Creusé comme un tunnel
dans la roche, il liait la première basse-cour du château
au pied du vallon. Un assommoir situé à flanc
de falaise en défendait l'entrée.
Le donjon (partie
la mieux conservée), situé au nord-est du plateau
sur son point culminant à 241 m d'altitude, mesure
environ 35 m de long et 12 m de large. Trois étages
le composent. Son rez-de-chaussée comporte encore les
traces d'une croisée d'ogives de 6 m de haut.
Depuis le début des années 1990, un vaste programme
de sauvegarde et de mise en valeur a démarré
sur le site. Des remblais et gravas sortent des pressoirs,
des cuves, des silos, des citernes. Les découvertes
effectuées apportent un éclairage nouveau sur
la vie quotidienne au Moyen Âge.
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