Cest à
la charnière des Xème (986) et XIème
siècles (1003), que les textes mentionnent pour la
première fois Bulbonum et son castrum. En 1043, cest
au tour de la famille de Boulbon, issue des vicomtes dAvignon,
dapparaitre dans les textes. En 1059, le seigneur du
castellum se nomme Bertrand de Boulbon.
En 1214, le comte
de Provence, Raymond VI, fait valoir ses droits sur la coseigneurie
du castrum Burbone. Coseigneurie fortement mouvante, comme
nous le montrent ces quelques exemples : en 1220, trois familles
-les Boulbon, les Bompart et les de la Tour- se partagent
les droits ; en 1252, le comte de Provence possède
cinq parts sur douze ; en 1298, les Boulbon et les Gantelmi
font réalisés des travaux au château ;
en 1315, lévêque dAvignon, Bertrand
de Boulbon et Geoffroy de Barbentane
y sont titrés.
A la fin du XIVème
siècle, Boubon, tout comme Roquemartine,
est occupé par Raimond Roger de Beaufort, vicomte de
Turenne, en lutte contre
la seconde dynastie angevine du comté de Provence.
En 1393, son gendre Jean de Boucicaut, rachète la place
que le comte de Provence lui reprend en 1399. Celle-ci est
rendue aux Le Meingre dit Boucicaut vingt trois ans plus tard.
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Le « bon roi
René » Ier dAnjou est maître de Boulbon
de 1457 à 1474. Lui doit-on la couronne de mâchicoulis
semblable à celle de Tarascon
? En 1586, la place protestante résiste aux assauts
des troupes de la Ligue menées par Hubert de Vins.
Au XVIIème
siècle, la place est agrandie et modernisée
(par René de Rousset, André dOraison ou
Julie de Forbin ??). En 1792, ordre est donné de la
détruire. Dès lors, elle nest «
quun monceau de ruine depuis 1793 ».
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