Monuments :
Antiquité
Moyen âge

Chateaux
Edifices religieux
Visites 3D

XVI-XVIIIe siècle
Recherche d'un site :


Modélisme et
impression 3d :
Richesheures
et moi :
Lettre d'information
Abonnement
Diaporamas
Acteurs du patrimoine
Livres anciens

Le fil des nouveautés :
MAJ le 11/04/2025
Sur Facebook :
Sur X :




Château de Tarascon, XVe siècle.


Textes et photos ©

La forteresse est séparée de la terre ferme par un vaste fossé inondable, actuellement à sec, creusé dans le calcaire sur trois de ses flancs. À l'ouest, le Rhône coule paisiblement à ses pieds. On y pénètre grâce à un pont dormant jeté sur les douves en remplacement des deux anciens ponts-levis à flèches (piétonnier et charretier). La seul porte est placée sous la protection symbolique et militaire d'une haute tour cylindrique (Tour de l'Horloge). Une seconde tour, rectangulaire et de dimensions plus modestes, la flanque du côté nord. Une rangée de mâchicoulis vient compléter le dispositif défensif de cette entrée.

La basse-cour :

La basse-cour est délimitée par une enceinte presque rectangulaire, scandée à l'est par des tours rectangulaires ou carrées commandant faiblement aux courtines. Des mâchicoulis courent tout au long du chemin de ronde. Les courtines sont percées d'archères à coussiège (banc de pierre). Des communs du milieu du XVe siècle s'appuient encore contre l'intrados (intérieur) du mur occidental. Il y avait là tous les bâtiments nécessaires à la domesticité et au service : cuisine, Garde-manger, échansonnerie, paneterie, saucerie et fruiterie. Un très agréable jardin occupe aujourd'hui la basse-cour.

La forteresse royale :

La basse-cour est séparée du château royal par un profond fossé sec, que l'on franchissait au moyen d'un nouveau pont-levis ; lui aussi remplacé par un pont dormant. Cet édifice monobloc n'est pas sans rappeler la Bastille de Charles V, ou la représentation du château de Brest [insérer dans la monographie] figurant dans l'un des manuscrits des « Chroniques » de Froissart.

Cinq tours le composent : la Tour de l'Horloge au nord-est, évoquée précédemment ; une tour hémicylindrique au sud-est ; une tour polygonale au sud-ouest ; une tour rectangulaire (tour de l'Artillerie) au nord-est ; une tour-porte carrée placée au milieu du rempart nord. Leurs bases sont fortement talutées. Les courtines ont la même élévation que ces tours, comme à La Ferté-Milon. L'ensemble culmine à 48 mètres de hauteur et présente une homogénéité austère, non dépourvue d'esthétisme. Des fenêtres à meneaux sont essaimées sur toutes les façades, pour la plupart protégées par des grilles à l'époque carcérale. Une belle couronne de mâchicoulis provençaux (longues consoles) ceint le faîte de l'édifice. Le crénelage est le fruit d'une restauration XXe siècle. La défense s'effectuait exclusivement depuis la large plateforme ménagée au sommet. Les bouches-à-feu pouvaient s'y manipuler aisément.

Dans la haute cour :

Au pied de la tour-porte est percé un passage voûté, en chicane, barré d'une herse (disparue) et défendu par un assommoir. Il donne accès à la cour d'honneur du site autour de laquelle s'articulent les logis des comtes de Provence, rois de Naples. Au nord et à l'est court une splendide galerie voûtée, probablement due à Louis III d'Anjou entre 1429 et 1434. À l'ouest se trouve la salle des festins, cadre des divertissements d'antan. Nous découvrons au sud la Grande Chapelle et la chapelle des Chantres, où chanteurs et musiciens s'installaient durant les offices. Les sons passaient dans la Grande Chapelle grâce à une baie carrée percée dans le mur ouest. Dans l'angle sud-est de la haute cour, une grande vis dessert les étages. Sous l'une des belles fenêtres à meneaux figure une double niche abritant les bustes mutilés du roi René et de son épouse, Jeanne de Laval.

Les étages :

Le premier niveau était réservé au roi de Naples et à son épouse. On y trouve une grande salle réservée à l'apparat et les appartements royaux, avec chapelle, chambre, retrait, étuve.... Les dispositions des deux étages supérieurs sont très similaires. Sur les murs de nombreuses salles figurent de très beaux graffiti de prisonniers. Mais la palme de l'esthétisme revient sans conteste à la Salle des Galères, située dans la tour nord-ouest. Les graffiti relevés, en couleur, remontent à la fin du XVe ou au XVIe siècle. On y trouve un échiquier, une forteresse, une représentation du Golgotha, de très nombreux bateaux... Les questions qui et pourquoi sont à ce jour demeurées sans réponse.




précédente - suivante