En partant des rives
de la Maromme au nord de la presqu'île, la première
construction que l'on découvre, à main gauche,
est la maison des seigneurs de Veihan. Un acte du milieu du
XVIe siècle indique qu' " une maison de Veihan
devant laquelle était un pont-levis donnait accès
à la grande porte du lieu dit de Merle. " Il n'en
reste plus aucune trace aujourd'hui.
Sur le rocher à
droite, se dresse le château de Capolenc ou Cafolenc
(XIVe s.). Eusèbe Bombal pouvait encore y voir au début
du XXe siècle les murs élevés sur quatre
étages portant des fenêtres à meneaux
et coussièges, des cheminées à arcs surbaissés,
des éviers, des placards muraux, des latrines
Suivent le château des seigneurs de Veyrac (reste d'une
tour d'escalier cylindrique du XIVe s.) puis de Pierre de
Merle (XIIe s.).
En contrebas du château
des seigneurs de Veyrac se trouve la chapelle Saint-Léger
(6 m x 4,5 m) qui marquait l'entrée de la 2ème
enceinte. On pénétrait dans la seconde partie
du " castrum " par un tunnel qui se trouvait juste
en-dessous du chur de la chapelle. Nul n'était
alors sensé passer sous l'autel une arme à la
main !
Une fois franchie
la " souricière ", l'entrée du fort
des seigneurs de Saint-Basile se dresse devant vous. Cette
entrée est surmontée de sept écussons
à champ vide qui devaient porter les armes des coseigneurs
des lieux. Construit au XIIIe s., le fort dépendait
du château des Carbonnière (XIIIe et XIVe s.)
composé de tours juxtaposées. Celles-ci, éventrées,
laissent apparaître cheminées, passages, portes,
latrines donnant dans le vide.
Au nord de la "
place del Ferradou " s'élèvent les tours
de Fulcon de Merle (XIIIe s.) et accolée, celle de
son frère Hugues (XIVe s. détruite en 1576 lors
des guerres de Religion). La tour de Fulcon est l'un des édifices
les mieux conservés du site. On peut y découvrir
les salles voûtées en berceau qui composaient
le cellier, la cuisine, les chambres avec cheminée
et latrines.
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Les deux dernières
tours sur trouvent à la pointe sud de la presqu'île,
sur la montagne de Ganhac qui devint puy de Pesteils au début
du XIIIe siècle. La première, dite de Noailles
(XIIIe s.), est précédée d'une cour et
des soubassements d'une seconde tour (autre tour de Carbonnière
?). Elle se composait de trois niveaux planchéiés
sous voûte sommitale à quatre pans nervurés
(aux armes des Noailles) -le dernier niveau étant une
adjonction de la fin du Moyen Age-. L'accès à
la tour s'effectue au 1er niveau (à environ 3 m de
hauteur) et un escalier droit intra muros (mur nord) dessert
les étages. Le 2ème possède sur ses faces
ouest et est une porte donnant sur un balcon/hourd. Le dernier
étage est éclairé sur ces mêmes
faces par deux fenêtres à meneaux.
A huit mètres
plus au sud, se dresse la tour de Pesteils (XIVe s.), dotée
de cinq niveaux. Sa plate-forme sommitale porte une couronne
de mâchicoulis (comme la tour de Noailles) ainsi qu'une
échauguette dans l'angle sud-est. Sa voûte à
quatre pans est décorée des armes des Pesteils.
Son entrée est située au rez-de-chaussée
sur la face ouest et les trois étages sont distribués
par des rampes d'escaliers droites intégrées
dans l'épaisseur du mur ouest. L'échauguette
dessert la plate-forme sommitale. La tour est éclairée
au sud et à l'est par des fenêtres à meneaux
et à coussièges. Deux latrines superposées
(face nord), une cheminée, des placards muraux, agrémentent
le confort des lieux.
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