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MAJ le 14/03/2024
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Château de Ségur le Château, XIIIe, XVe siècle.


Fondation :
  • 933 (première mention du vicomte)
Sous le règne de :
  • Raoul de Bourgogne (929-936)
Grandes dates :
  • v. 995 : le castrum entre dans le patrimoine des vicomtes de Limoges
  • 1275 : Marie de Limoges épouse Arthur II de Bretagne
  • 1361-1373 : occupation anglaise de Ségur
  • 1373-1424 : la place est confisquée par le roi de France
  • Après 1438 : création de la « cour des appeaux »
  • 1468 : mariage de Françoise de Bretagne avec Jean d’Albret
  • 1582 : les Pérusse des Cars deviennent seigneurs de Ségur
  • 1643-1795 : le château appartient aux Hautefort
  • v.1820 : le logis des Pérusse est remanié
Principal intérêt :
  • Forteresse limousine majeure où le logis vicomtal primitif a été abandonné au profit des hôtels des milites castri de la basse-cour, plus précisément le « Grand logis des Pérusse ».
Statut :
  • Classé Monument Historique en 1840. Propriété d'une personne privée.
Bibliographie :
  • Bernadette Barrière, Christian Rémy et Rémi Crouzevialle : Ségur le Château - Presse Universitaire de Limoges - 2002
  • Christian Rémy : Ségur le Château, le castrum et le bourg - Congrès Archéologique de France 163ème session - 2005

La vicomté de Ségur (nom que l’on peut traduire par « lieu sûr ») est créée dans le courant du Xe siècle, lors du morcellement du Limousin ordonné par le comte de Poitou. Son premier seigneur, Foucher, apparaît dès 933 dans le cartulaire de l’abbaye d’Uzerche. C'est lui qui fait rapidement fortifier l’éperon rocheux (mentionné vers 936). Le mariage vers 995 de sa petite fille Emma avec Gui Ier de Limoges, fait entrer le castrum (fief du doyen de Saint-Yrieix) dans le patrimoine des vicomtes de Limoges. Ceux-ci font bâtir le « caput castri » (littéralement « Tête du château ») -la résidence vicomtale- et la basse-cour, où trois des principales familles de « milites castri » (« chevaliers du château ») s'installeront : les Pérusse (XIe s.-1643), les Hélie (vers 1164-1610) et les Cotet (1179-1431).

Lors de la guerre de Cent Ans (en 1345), le prévôt de Ségur fait renforcer les défenses du château en y installant des hourds et en faisant réparer les portes, murailles, fossés et clôtures. Les Anglais s’y installent quand même de 1361 à 1373. A cette date, Ségur devient une place royale ; Charles V ayant payé une rançon contre le départ de la garnison anglaise. Ce n’est qu’une cinquantaine d’années plus tard (vers 1422-1424) que le vicomte récupère sa châtellenie.

Le retour à la paix et la création à Ségur du siège de la cour d’appel de la vicomté (après 1438) vont favoriser la transformation le château. Le vicomte Jean de Laigle (décédé en 1452) ou son épouse Marguerite de Chauvigny (décédée en 1473) ou peut être, Alain d’Abret (vicomte de Limoges entre 1468 et 1522) fait doubler le logis, en gagnant de l’espace sur l’abrupte nord-ouest, fait bâtir (ou rebâtir) la chapelle Notre-Dame (vers 1473 ?) et son annexe (en construction en 1456).

Au XVIe siècle (1529), un état des lieux déplore le mauvais état du château vicomtal. Cet état est à rapprocher de « l’enquête » de 1502 précisant que la « vielhe tour » est inhabitable. Dans ce même siècle (1582), les Pérusse des Cars -lignage de chevaliers attesté dans le castrum dès le XIe siècle-, après avoir acquis la quasi totalité des droits de la basse-cour, deviennent seigneurs de Ségur. En 1643, la place passe aux mains des Hautefort qui la conserveront jusqu’à la Révolution. L’année suivante, le marquis de Hautefort fait procéder à un état des lieux qui constate « combien la forteresse est en mauvais état ». Onze ans plus tard, un devis prévoit des réparations sur les murailles (brèches dans les courtines), « le grand pavillon », la chapelle et des travaux de couverture. En 1766, un nouvel état des lieux dresse un tableau identique à celui de 1644.

Ce n’est qu’au XIXe siècle (vers 1820) que le grand logis des Pérusse est profondément restauré et prend son aspect actuel. Les autres bâtiments sont convertis en écuries, granges…




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