Bien que l'étymologie
de Montbard -mont des bardes ou mont barrant la vallée-
laisse à penser que la place serait d'origine gauloise,
les premières traces d'occupation du site ne datent
que du IXe siècle (découverte de monnaies de
Louis le Pieux 814-840).
Son premier seigneur
connu est Bernard de Montbar. Il apparaît comme "
témoin notable " dans un acte daté de 1078.
La place passe en 1189 du comte de Nevers au duc de Bourgogne.
C'est sans doute Robert II (1272-1306) qui fait édifier
le château que nous connaissons aujourd'hui.
Cette résidence
est fort appréciée par le pouvoir ducal. Philippe
le Hardi, en 1369, y reçoit sa nouvelle épouse,
Marguerite de Flandre. Jean Sans Peur (1371-1419) y est élevé.
Philippe le Bon, en 1423, y marie sa sur Anne au duc
de Bedford.
En 1414, Jean de Châlons, au nom de roi de France menace
Montbard. Le duc de Bourgogne, déclaré traître
au royaume de France, s'empare de Jean quelques années
plus tard, et l'enferme au château où il sera
exécuté.
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A la mort de Charles
le Téméraire, en 1477, la place passe aux mains
de Louis XI qui y installe Philippe de Hocberg. En 1504, la
fille de ce dernier, Jeanne, se marie avec Louis d'Orléans,
duc de Longueville. De la maison de Longueville, Montbard
passe cinquante ans plus tard, à celle des Nemours.
Pendant les guerres de Religion (février 1590), le
château, resté fidèle à la Ligue,
résiste à un siège mené par le
comte de Tavannes.
En 1742, le comte
de Buffon, devenu seigneur engagiste, fait démolir
le château en ne conservant que deux tours et quelques
murs. Il transforme la place en un parc aménagé
en jardins (à la française, à l'anglaise
et à l'italienne).
Au XIXe siècle, la tour de l'Aubespin (compte tenu
de sa qualité architecturale) fait l'objet d'un article
dans l'Abécédaire d'Arcisse de Caumont et dans
le Dictionnaire raisonné de l'architecture d'Eugène
Viollet le Duc.
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