Le " Castrum
Montis Sanctis Johannis " est mentionné dès
924 dans les Annales du chanoine rémois Flodoard :
" De là, étant de retour, nous vînmes
à un certain château dit Mont-Saint-Jean, qu'avait
envahi Régnier, et qui le retenait. Cependant, décidé
par Gislebert et Wallon, ses neveux, et plusieurs autres,
que le roi avait commis à l'attaque du château,
il envoya au roi son fils comme otage. Le roi, supplié
par les parents de Régnier et Hugues, son frère,
ordonna qu'on rendit ce jeune homme, et accorda une trêve
à son père [
] Le roi Raoul se rendit ensuite
au château du Mont-Saint-Jean, s'en empara malgré
Régnier, qui l'abandonna et revint en France. "
Ce château appartient longtemps aux seigneurs de Mont-Saint-Jean.
Cette famille, l'une des plus importante de Bourgogne, s'allie
dans la deuxième moitié du XIIe à un
autre lignage influent, celui de Vergy et joue, jusqu'au milieu
du XIVe, un rôle de médiateur dans les relations
entre Champenois et Bourguignons.
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La famille des Mont-Saint-Jean/Vergy
s'éteint en 1363 avec la mort d'Hugues III. Sa fille
épouse Pierre du Thil et son patrimoine passe dans
cette famille. La maison d'Anglure achète Mont-Saint-Jean
aux Thil en 1413. Dès lors, le site ne cesse de changer
de mains aux XVe et XVIe siècle, ne jouant plus qu'un
rôle secondaire.
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