Un seigneur de Biron
est attesté pour la première fois en 1076. Au
XIIe siècle, le château est aux mains des Gontaut,
famille originaire de l'Agenais. Simon de Montfort l'assiège
et s'en empare en 1212, lors d'une vaste expédition
montée contre le Quercy et l'Agenais. Le sire des lieux,
Martin Algais, est aussitôt exécuté. Durant
la guerre de Cent Ans, Biron se retrouve au cur d'une
lutte farouche entre les partisans des rois d'Angleterre et
ceux des rois de France. La place est sans cesse adaptée
et complétée tout au long des XIVe et XVe siècles.
À partir de
1444 s'ouvre une période noire pour la forteresse,
faite de sièges à répétition.
Le village au pied du château est dévasté
et les habitants des alentours massacrés ou en fuite.
Au terme de la guerre de Cent Ans (1453), Biron est en ruine.
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De la fin du XVe
siècle jusqu'au XVIIIe siècle, les Biron ne
cessent de restaurer, d'embellir et de moderniser l'antique
forteresse familiale. Fidèles serviteurs de la monarchie,
ils sont comblés d'honneur par les souverains successifs.
L'un d'eux toutefois, Charles de Gontaut-Biron, est exécuté
en 1602 à Paris pour trahison. Les Gontaut-Biron rentrent
en grâce durant la Fronde, pour l'aide apportée
au cardinal Mazarin dans ses opérations de maintient
de l'ordre en Périgord.
Le château
connaît aux XIXe et XXe siècles une période
de déclin. Ses derniers propriétaires sont expropriés
en 1978, au profit du Conseil Général de Dordogne.
Il fait depuis lors l'objet d'une patiente et méticuleuse
restauration.
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