Le château
dHarcourt conserve le tracé primitif du probable
ensemble fortifié du XIe siècle en terre et
en bois, avec une motte castrale et une basse-cour.
La motte ovale entourée
dun fossé a porté le donjon roman, puis
la plateforme à été étendue pour
bâtir le logis fortifié des XIIIe-XIVe siècles
(remanié au XVIIe siècle). Ce dernier forme
un polygone irrégulier constitué, du nord-ouest
au sud-est, du donjon carré, dun logis abritant
lescalier dhonneur, du châtelet dentrée
flanqué de deux hautes tours circulaires et de la tour
sud-est avec latrines. Des fouilles ont révélé
dans cette dernière la présence de tessons de
poteries du XIIIe siècle. Un puits, avec cage à
écureuil et voûte décorée en bâtons
brisés, décor typique du XIIe siècle,
sappuie sur le logis jouxtant la tour sud. Cette arcade
n'est sans doute pas d'origine, mais plutôt un élément
appartenant à un édifice religieux roman aujourd'hui
détruit, remonté au château pour y apporter
une touche décorative.
|
On peut enfin noter
que le logis fortifié a perdu lors des travaux du XVIIe
siècle, sa courtine orientale, le dernier étage
de son donjon, son chemin de ronde et ses mâchicoulis.
Il a en revanche reçu une façade intérieure
d'époque classique, de grandes baies et une cour dhonneur.
Signalons toutefois que l'adjonction de cette façade
a considérablement bousculé la structure de
l'édifice et que les parties médiévale
et classique tendent aujourd'hui à s'écarter
dangereusement.
Au pied de la motte,
à louest, s'ouvre une basse-cour semi-circulaire
entourée dun large et profond fossé sec.
Elle est cernée par une enceinte bâtie en silex
avec chaînages en pierres calcaires. Deux châtelets
dentrée en commandent laccès. Celui
du nord (la porte Piquet) est ruiné. Celui du sud est
bien conservé et abrite lancienne Chambre des
comptes du comté dHarcourt.
|