Le château
se présente sous la forme d'un polygone irrégulier
dont la plus grande longueur ne dépasse pas 40 mètres.
Son enceinte est dotée d'un chemin de ronde avec parapet
(aux multiples embrassures de tir) et d'échauguettes
aux angles (restes de consoles). L'appareillage grossier des
parties supérieures et les trous de boulins témoignent
des réfections et modifications réalisées
à la fin du XVIe ou au début du XVIIe siècle.
Le donjon se trouve
à l'extrémité nord-est de l'enceinte
et participe à la défense de l'entrée.
Celle-ci est protégée par une longue barbacane
longeant le mur d'enceinte oriental. Ce dernier est percé
par de nombreuses embrassures de tir pour armes à feu
à la forme curieuse : deux triangles inversés
réunis par la pointe. Le " couloir " qui
les dessert débouche sur une grande ouverture (1,75
m de large), aux magnifiques claveaux, donnant accès
au château. Derrière cette entrée se cache
un réduit vouté percé, lui aussi, de
nombreuses embrassures de tir. On retrouve ce même type
de " souricière " au château de Puylaurens
dans l'Aude.
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Le donjon de plan
carré (4,50 m de côté) est construit en
belles pierres remarquablement appareillées. Sa porte,
ouverte au niveau de l'esplanade, est couronnée d'une
belle arcade en plein cintre dans laquelle se loge un tympan
monolithe. Cette tour est organisée sur quatre niveaux
: un rez-de-chaussée doté d'archères,
deux étages (planchéiés) éclairés
par des fenêtres rectangulaires (à coussinets
pour le 2ème étage) et une terrasse sur voûte
portant quatre bretèches. Ces étages étaient
accessibles par des échelles et un trou d'homme permettait
l'accès au sommet.
Les bâtiments
à l'intérieur du château sont pratiquement
tous détruits. Il ne reste que quelques pans de murs
et des fonds de voûtes appuyés à l'enceinte.
Le logis " seigneurial " (qui devait abriter le
personnage le plus important de la place) se dressait à
côté du donjon.
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