Au milieu du IVème
siècle, les gallo-romains construisent un fortin sur
le rocher de Solidor afin de protéger le nouveau port
dAleth ; la mer ayant envahi les anciennes installations.
Quelques pierres romaines sont encore visibles dans les fondations
de lenceinte actuelle.
En 1255, des soldats
malouins, aidés de mercenaires français, détruisent
la tour dOreigle (« ancêtre » de la
tour Solidor), son maître Guillaume de Motay sétant
révolté contre la cité malouine.
Un peu plus dun
siècle après (vers 1365-1370), le duc de Bretagne,
Jean IV, afin de contrôler la Rance et Saint-Malo (la
ville étant rebelle à son autorité),
fait bâtir la tour que nous connaissons aujourdhui.
Celle-ci est prise
en 1588 par les troupes malouines envoyées par le duc
de Mercur, chef de la Ligue catholique bretonne.
En 1691, Siméon
Garangeau, ingénieur militaire en charge de Saint-Malo,
souhaitant intégrer la tour au système de défense
malouin, projette de la faire planchéier, dy
construire une voûte sommitale à l´épreuve
de la bombe ainsi quune terrasse d´artillerie
dotée dembrasures de tir. Son plan daté
de janvier 1697 « résume » ce projet.
En 1886, les Monuments
Historiques demandent à Albert Ballu (qui a restauré
les tours de La Rochelle)
de travailler sur cette dernière. Il la dote de sa
toiture pointue en ardoise.
Depuis 1970, la tour
accueille les collections du musée des cap-horniers.
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Louvrage défensif
de Solidor se compose dun châtelet dentrée
(il nen reste quune tour), dune cour et
de la tour cernée par les eaux.
Cette tour est la
combinaison de trois tours circulaires reliées entre
elles par de petites courtines, le tout formant un triangle
dont la largeur fait environ 14 m et la longueur 20 m environ.
La base de la tour ouest (9 m environ de diamètre)
est renforcée par trois contreforts massifs.
Haute denviron
22 m (base du rocher-sommet des mâchicoulis), la tour
se compose de quatre niveaux planchéiés, desservis
par un escalier à vis logé dans la tour sud-est.
Son sommet est muni dune belle ceinture de mâchicoulis.
Jean Mesqui pense
que les archères à orifice circulaire pourraient
avoir été, dès lorigine (fin XIVème
siècle), des archères-canonnières.
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