Au milieu dune
prairie circulaire (anciennement un étang alimenté
par la Choisille), se dresse un îlot recouvert de végétation.
Il sert de support à un ensemble, grossièrement
pentagonal, qui au XIVe siècle se composait dun
donjon et de deux enceintes à tours circulaires. Au
nord-est, un pont sur piles le reliait au roc portant le village.
La première
enceinte (avec tours aux angles et bastion au sud-est) a totalement
disparu. Seules subsistent, des cinq tours flanquant la seconde
enceinte (qui épousait la forme du rocher), les tours
nord et sud (ouverte à la gorge avec cheminée
et fenêtre) et le contrefort ayant remplacé au
XVIe siècle la tour ouest. Il ne reste des logis de
Jacques de Beaune que quelques pans de murs.
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Au centre de lîlot
se dresse le donjon roman (13 m x 13 m) dont lappareillage
est fait en belles pierres calcaires finement ajustées.
Ses murs sélèvent encore sur une hauteur
denviron 10 m (sur deux niveaux) et sont renforcés
par douze contreforts lenserrant jusquà
mi-hauteur. Le schéma classique, cellier (aveugle)
au rez-de-chaussée, étage noble au niveau supérieur
sapplique à Semblançay. La hotte de sa
cheminée (mur nord) et larc portant lescalier
daccès à létage supérieur
(mur est) sont soutenus par des colonnettes à chapiteaux
sculptés. Il s'agit là d'ornements rares dans
les donjons de cette époque. Six baies (dont cinq sont
obturées) éclairaient ce niveau. Près
de langle sud-est du mur sud se trouve la porte dentrée
du donjon. « Bizarrement » percée dans
le contrefort dangle, elle débouche sur un escalier
mural étroit (80 cm de large) voûté darcs
en chevrons. Lescalier amène à un palier
donnant à gauche, sur une baie en arc brisé
et à droite, sur la porte dentrée de lespace
résidentiel. Une seconde porte à langle
nord-ouest de la salle devait desservir les latrines.
Marcel Deyres pense
que ce second accès devait être lentrée
primitive du donjon et que durant sa construction, son bâtisseur
en a changé les plans pour loger lentrée
à « double niveau » sur le mur opposé.
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