Un texte datant du
milieu du XVIIIe siècle nous décrit le château
en ces termes : " Il reste du château les deux
tours en mauvais état, des pans de murs d'une masure
formant autrefois plusieurs chambres contenant de belles cheminées
en pierre, une citerne voûtée presque comblée
; au devant de la grosse tour, un puits extrêmement
profond à demi comblée ; auprès de la
petite tour la masure d'une très belle chapelle bâtie
en ovale et à côté de cette chapelle une
sacristie aussi voûtée ; au devant de la sacristie
une citerne à demi comblée et à vingt
pas de distance deux murs d'une masure de plusieurs chambres
"
La " petite
tour ", construite en belles pierres de taille soigneusement
appareillées, est un donjon roman carré (6,75
m de côté) à contreforts plats, d'une
hauteur de 28 m. Sur chaque face grimpent, jusqu'à
une vingtaine de mètres, trois contreforts reliés
à leur base par un mince bahut et par une corniche
en encorbellement au sommet. Le dernier quart de la tour forme
un bloc cubique à murs lisses (seconde phase de construction
du XIVe siècle ?). Son couronnement, détruit
à l'angle ouest, conserve encore quelques consoles
de mâchicoulis sur plusieurs faces.
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Outre les deux portes
(l'une au rez-de-chaussée de la face nord-est, l'autre
au 1er étage de la face sud-est) et les restes d'une
latrine au 2ème étage de cette même face,
les ouvertures sont rares. Aussi aveugle, la tour n'avait
donc qu'un rôle militaire.
A 80 m du donjon
roman et à l'autre bout du rocher fortifié se
dresse la " grosse tour " (hauteur : 41 m, largeur
: 10,50 m). Comprenant six niveaux dont un " souterrain
" sous plate-forme (conservant quelques consoles de mâchicoulis),
elle abrite au 1er étage une chapelle aux élégantes
nervures terminées par une clé de voûte
portant les armes des Beaufort-Turenne. Bâtie en gros
blocs de grès roux irréguliers, elle ne comporte
pas plus d'ouvertures que sa sur aînée.
L'angle sud-ouest renferme un escalier à vis desservant
l'ensemble des étages.
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