Cest à
la fin du IIIème siècle que, pour faire face
au « péril germain », la bourgade antique
de Vannes (civitas Venetum) sentoure de remparts. Au
Xème siècle, le château de la motte est
attesté dans la partie nord de lenceinte.
Dans la seconde moitié
du XIIème siècle la muraille est mise à
mal par les cinq sièges que subit Vannes ; deux seront
menés (en 1168 et 1175) par le duc de Normandie et
roi dAngleterre, Henri II Plantagenêt. Il faudra
environ sept décennies (1237-1305) aux ducs Jean Ier
et Jean II pour restaurer les remparts.
La guerre de succession
engagée par Charles de Blois (soutenu par les français)
et Jean de Montfort (soutenu par les anglais) va de nouveau
replonger la ville close dans une guerre de siège.
Quatre auront lieu durant lannée 1342.
La paix revenue,
(après septembre 1364) Jean IV, fils de Jean de Montfort,
fait réparer et agrandir la muraille pour englober
les faubourgs sud de la ville. Il fait bâtir, entre
1380 et 1385, le château de lhermine qui sera
résidence ducale jusquau règne de François
II qui lui préférera celui de Nantes.
Au milieu du XVème siècle, trois tours renforcent
lenceinte nord-est.
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Lors des guerres
de religion (vers 1592), le duc de Mercur, chef de la
Ligue catholique bretonne, adapte les fortifications ouest
de lenceinte. Il fait bâtir quatre bastions et
percer une porte donnant sur le port.
Au XVIIème
siècle les derniers aménagements sont réalisés
: deux des quatre bastions sont reconstruits (entre 1611 et
1619) ; la porte donnant sur le port est reprise (entre 1620
et 1624) ; un éperon protégeant lenceinte
sud-est est élevé (entre 1625 et 1628) ; deux
nouvelles portes sont percées (entre 1678 et 1688).
Au XIXème,
compte tenu du développement urbain de la cité,
plusieurs courtines et fortifications sont abattus. Cest
en 1911 que les vannetais, conscients de la richesse de leur
ville, créent une association de défense du
patrimoine pour stopper les destructions
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