Vers 885, Saint-Vérain,
qui à lépoque sappelle Rond le Fort
(ou Romfort), accueille les reliques du saint provençal
éponyme. Le nom de la place et le fait quelle
serve de refuge laissent à penser que le site est déjà
fortifié au IXe siècle.
Bien quun certain
Gibaud soit attesté vers lan Mil, ce nest
que sous Gibaud II, en 1107, que la seigneurie de Saint-Vérain
est mentionnée pour la première fois. Vassaux
des évêques dAuxerre, ces seigneurs ne
sont pas moins alliés à la famille de Donzy,
seigneur dAlluyes
et comte de Nevers. Cette alliance va faire leur richesse
et leur permettre de construire, durant la seconde moitié
du XIIe siècle, lensemble castral (donjon, logis
et chapelle) puis, dans la première moitié du
siècle suivant, de renforcer cet ensemble et de bâtir
lenceinte urbaine.
Lors de la guerre
de Cent Ans, les troupes anglaises « traversent »
la région à plusieurs reprises (1356, 1367 et
1423). Saint-Vérain tombe aux mains du routier Perrinet
Gressard, à la solde des Anglo-bourguignons, en 1434.
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A la mort dHugues
II dAmboise en 1405, et après un procès
long dune soixantaine dannées, la seigneurie
est partagée entre les quatre familles « héritières
». En 1483, puis 1489, le comte de Nevers, Jean de Bourgogne,
fait entrer Saint-Vérain dans ses possessions.
Lors des guerres
de Religion, en 1576, la place est saccagée par les
troupes protestantes du prince de Condé. Lincendie
de 1603 scelle son sort et la place forte devient carrière
de pierres.
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