Le beffroi communal
:
La vieille ville
est dominée par la silhouette du beffroi, ancienne
tour à la destination première mal établie.
Certains y voient l'ancien donjon du château des comtes
de Boulogne, copieusement modifié au cours des siècles
et devenu la tour communale après la construction du
nouveau château par Philippe Hurepel, au XIIIe siècle.
Sa réalisation remonterait au XIIe, voire au XIe siècle.
D'autres réfutent cette origine comtale et avancent
qu'il s'agissait dès le départ d'une tour communale.
La présence de cachots et l'absence de véritables
éléments résidentiels viennent plutôt
confirmer cette seconde hypothèse.
L'enceinte de ville
:
L'enceinte urbaine
date essentiellement du XIIIe siècle et est flanquée
d'une vingtaine de tours circulaires (sauf une rectangulaire),
mais a subi de copieuses modifications pour l'adapter à
l'usage des armes à feu ou aux besoins de la vie civile.
Elle épouse globalement le tracé de la muraille
antique bâtie à la fin du IIIe siècle
et dessine un rectangle de 410 m sur 325 m. Les emplacements
exacts des portes antiques sont inconnus, même s'il
existe une forte probabilité qu'elles se situaient
là où s'élèvent encore les portes
médiévales. Il s'agissait d'un établissement
militaire : la via principalis suivait le tracé de
la rue d'Aumont, et la via pretoria celui de la rue du Puits
d'Amour. La porte prétorienne se trouvait donc certainement
à la place de l'actuelle porte des Degrés. La
porte des Degrés et la porte Gayolle sont les mieux
préservées dans leur état originel. Elle
sont insérées entre deux cylindres percés
de postes de tir dans le plus pur esprit philippien, possédaient
des systèmes d'arrêts (herse-vantaux) avec assommoir
et sas. La porte de Calais a été copieusement
modifiée au XVIIe siècle, puis percée
au XIXe siècle de passages piétonniers. La porte
des Dunes subit également le percement de passages
et de fenêtres.
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Le château
comtal :
Il occupe l'angle
Est de l'enceinte urbaine et en est isolé par un fossé
propre. Il dessine un polygone irrégulier cantonné
à chaque angle d'une haute tour circulaire. Il comporte
deux accès opposés enserrés entre deux
cylindres primitivement percés d'archères. L'un
est tourné vers la place, l'autre vers la ville. Les
bâtiments sont adossés au revers de la muraille,
dégageant une vaste cour intérieure. Il n'y
a pas de grosse tour. Tout cela est très conforme aux
canons philippiens. L'ensemble a été largement
remanié : aménagement de couloirs d'accès,
percement de fenêtres au XVIIIe siècle, modification
du couronnement des tours, établissement de puissantes
murailles au XVIe siècle
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