« Evena »
apparait dans les textes au milieu du XIIe siècle (1141).
Vers 1150, le castrum est partagé entre les vicomtes
de Marseille et le Chapitre de léglise de Marseille.
Vers 1230, la famille
de Signes fait bâtir le donjon pentagonal. À
cette époque (1227), Aicard et Guillaume de Signes
sont officiers du comte de Provence. Vers 1297, ce dernier
-Charles II dAnjou- accroit ses parts et ses droits
sur le château. A partir de 1313, son successeur et
fils -Robert de Naples- les cède progressivement au
vice sénéchal de Provence : Bertrand de Signes.
En 1315, ce dernier, sans héritier, cède son
nom, son titre et sa seigneurie à son petit neveu,
Bertrand de Vintimille. Dans ce début de XIVe siècle,
la tour circulaire dite « tour blanche » ainsi
que lenceinte en pierre calcaire sont bâties.
En 1524, lors de
linvasion de la Provence par les troupes de Charles-Quint
(Duc de Bourgogne et Empereur des Romains) le château
nest pas conquis. Soixante huit ans plus tard, la place,
tenue par les ultra-catholiques dirigés par Isnard
dOllioules, résiste de nouveau face aux canons
de François de Bonne, duc de Lesdiguières.
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A la fin du XVIe
siècle ou au début du XVIIe siècle, le
château est « modernisé » (logis
à façade Renaissance). Ces travaux sont, sans
doute, luvre de Gaspard II de Marseille-Vintimille
ou de son fils Magdelon. Bien que refaite au goût de
lépoque, la place garde une fonction militaire
comme en témoigne une délibération communale
datée de 1614 : « institution dune garde
de six hommes attendu le mauvais bruit qui court de la division
quest en France ». On peut y lire également
: « réparations au château, murailles et
portail ». Deux délibérations, datées
de 1615 et 1617, maintiendront cette garde au château.
Celle-ci capitulera devant larmée républicaine,
en 1793, lors du siège de Toulon.
Après son
abandon au XXe siècle (le logis est habité jusquà
la Seconde Guerre mondiale), le château subit pillage
et vandalisme.
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