Le château,
bâti en limite de plateau, se présente sous la
forme d'un rectangle allongé (100 m x 50 m environ)
flanqué à chaque angle de tours circulaires
(de 5 à 6,50 m de diamètre). Son front nord
porte le châtelet d'entrée et le front sud, les
logis. Celui du sud-est est dominé par l'imposant donjon
circulaire. Au devant de ce dernier, une cinquième
tour renforce l'enceinte.
Les
tours d'angles :
celle du sud-ouest semble être une extension du logis
la jouxtant ; celle du sud-est, à deux niveaux, conserve
une poterne donnant sur les fossés ; on peut remarquer
sur celle du nord-ouest son talus à ressaut marquant
sa base ; celle de l'angle nord-est est dotée en partie
basse de canonnières rectangulaires.
Le
châtelet d'entrée :
l'entrée principale du château s'ouvre au milieu
du front nord dans un châtelet de plan rectangulaire
(12,70 m x 8,40 m) renforcé par deux tourelles semi-cylindriques
pleines. Il se compose d'un rez-de-chaussée avec portes
charretière et piétonnière, de deux étages
planchéiés et d'une terrasse sommitale. L'entrée
est protégée par un pont-levis à flèches,
une herse, trois assommoirs et deux archères, chacune
logée dans un réduit placé de part et
d'autre du passage. Sur les courtines, de chaque côté
du châtelet, des archères (deux à l'ouest
et six à l'est) complètent le dispositif défensif
de l'entrée.
Ce châtelet a fait l'objet de deux campagnes de construction.
Sur celui d'origine, les bâtisseurs ont plaqué,
à la fin du Moyen Age, la façade actuelle.
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Le
donjon :
la grosse tour ronde (13,70 m de diamètre) est conservée
sur toute sa hauteur. Elle possédait plusieurs étages
planchéiés, le dernier étant voûté
sur croisée d'ogives à six branches (coupole
aujourd'hui effondrée). L'entrée principale
se trouvait au troisième niveau à 5,60 m de
hauteur. Une seconde ouverture en vis à vis (vers la
campagne) servait soit de porte secondaire, soit de latrines.
Les deux derniers étages étaient chauffés
par une cheminée (XIVe siècle ?). Des fentes
de jour ou des petites fenêtres rectangulaires éclairaient
faiblement ces étages.
Les
logis :
Plusieurs logis s'adossent sur la courtine sud. Le logis en
L du XVe siècle (remanié aux XVIIe et XIXe siècles)
est bâti sur des vestiges plus anciens, une porte romane
y est conservée à sa base. Le logis ancien (daté
généralement du XIIIe siècle) est remarquable
par ses trois belles fenêtres -baies géminées
sous archivolte en tiers point reposant sur des chapiteaux
sculptés- reliées entre elles par un cordon
décoratif horizontal. Une seule a conservé sa
colonnette centrale à chapiteau à feuillage.
Marie-Pierre Baudry date ces ouvertures de la fin du XIIe
ou du début du XIIIe siècle.
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