Cest dans le
dernier tiers du XIIIème siècle (1275) quun
dénommé Guillaume de Brie, (dont la famille
est connue dans la région depuis le XIIème siècle)
apparaît dans les textes en tant que « chevalier
de Brie et de Montbrun
». Il faut toutefois attendre 1335 pour quune
mention du « repaire ou hébergement de Brie »
soit relevée.
Cette famille de
« petite » noblesse va au fil du temps cumuler
un certain nombre de fiefs et grimper dans léchelle
sociale. Sous Charles dAlbret (1370-1415), Jean de Brie
est capitaine des châteaux de Chalus
et de Châlucet.
Son fils, Jean, reçoit à la fin du XVème
siècle la permission de fortifier sa demeure de Brie.
Cest lédifice que nous connaissons aujourdhui
: « le 22 janvier 1485, au château de Rochechouart
le vicomte Jean donne permission à son fidèle
Jean de Brie, écuyer, seigneur de lhostel, reppaire
ou hébergement noble de Brie
de réédifier
au même endroit une maison forte avec tours et tournelles
(tourelles), craneux (créneaux), machecoulx (mâchicoulis),
pont-levis, fossés. Il donne ordre à tous ses
officiers de ne point perturber la marche du chantier ».
Le 11 septembre 1500, le vicomte François de Rochechouart
confirme lautorisation donnée par son père
quinze ans plus tôt. Cela signifie-il quà
cette époque, le château nest pas achevé
? Durant les guerres de religion, la grange de la basse-cour
est, elle aussi, fortifiée (échauguettes dangle
et ouvertures pour armes à feu).
De 1564 à
1808, le château change de mains à de nombreuses
reprises. Maître Boland, avocat à Paris, en devient
propriétaire au début du XIXème siècle
et se lance dans des travaux douze ans plus tard (corps de
logis et tours découronnés et percement de nouvelles
fenêtres).
|
Description :
Le Château
de Brie, au XVème siècle, se développait
autour dune cour rectangulaire (40 m x 20 m environ)
flanquée de tours circulaires aux angles. Aujourdhui,
seul subsiste le haut logis résidentiel, côté
nord; lenceinte et les tourelles dangle au sud
étant détruits (lune, dans la première
moitié du XXème siècle et lautre
en 1959).
Le logis, de plan
rectangulaire, a conservé ses deux grosses tours dangle
et sa tour descalier hors uvre donnant sur la
cour (avec porte dentrée de style gothique et
belle voûte sommitale).
Le logis se composait
dune cave voûtée, dun rez-de-chaussée
(cuisine et office) et de deux étages résidentiels,
le tout, surmonté dun chemin de ronde sur mâchicoulis
courant tout au long du logis et des tours (trace des corbeaux
encore visible sur ces dernières).
Le confort nétait
pas oublié. Chaque pièce du logis et des tours
dangle (servant de chambre) était chauffée
par une cheminée. Les latrines, installées en
raccord entre les tours et le logis, desservaient à
la fois les chambres et les pièces du logis.
Dans lancienne
basse-cour se dresse une grange flanquée de deux échauguettes
(aux angles extérieurs) et percée de multiples
couleuvrinières. Lédifice fortifié
date soit de la seconde moitié du XVIème siècle,
soit du début du XVIIème.
|