Il ne reste plus
aujourd'hui du château que la tour maîtresse,
mais une description de 1502 mentionne une "viehe sale
anciene". Vers 1789, on évoque les "masures"
du château et son "fossé". En 1860,
subsistaient, au sud et à l'est de la tour, des portions
d'enceinte d'une hauteur de plus de 10 m.
Cette tour de plan
rectangulaire (12,90 m x 9 m) possède encore ses quatre
murs sur une hauteur d'environ 30 m. Ils sont renforcés
par des contreforts plats se terminant par de grandes arcatures
aveugles. Le mur oriental en est cependant dépourvu.
La tour se compose de quatre niveaux. Un bandeau, ceinturant
le donjon, matérialise le sol du premier et du dernier
étage.
Le premier niveau
(cave à provision) est totalement aveugle. Selon un
agencement courant à l'époque romane, on trouve
au second niveau (à 7 mètres de hauteur), sur
la face sud, la porte d'entrée en arc brisé.
Deux fentes de jour (faces ouest et est) éclairent
faiblement cet étage.
Le troisième
niveau compose l'espace résidentiel. La face nord possède
deux belles fenêtres géminées plein-cintre
avec leurs colonnettes. Des trous de boulins surmontés
d'une porte, sur les trois autres faces, permettent de penser
que des balcons/hourds/latrines étaient installés.
Sur la face sud, la porte de cet étage est surmontée
d'une fente de jour ou d'une archère.
Le quatrième
niveau correspond au couronnement et à l'accès
au chemin de ronde. Au sommet de la face sud, quelques consoles
témoignent de l'existence d'une bretèche ou
de mâchicoulis.
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André Chatelain
et Jean Mesqui datent cette tour du début du XIIe siècle.
Christian Rémy (spécialiste du Limousin) situe
sa construction dans une fourchette allant de la fin du XIIe
siècle (v. 1174) au milieu du XIIIe siècle (1263).
Il base sa théorie sur le fait que l'archaïsme
"présumé" de la tour (absence de cheminée,
d'escaliers en pierre, de coussièges) est trompeur.
Il faudra en effet attendre la seconde moitié du XIIIe
siècle pour voir apparaître ces détails
architecturaux dans la vicomté de Limoges.
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