Monuments :
Antiquité
Moyen âge

Chateaux
Edifices religieux
Visites 3D

XVI-XVIIIe siècle
Recherche d'un site :


Modélisme et
impression 3d :
Richesheures
et moi :
Lettre d'information
Abonnement
Diaporamas
Acteurs du patrimoine
Livres anciens

Le fil des nouveautés :
MAJ le 18/04/2024
Sur Facebook :
Sur X :




La tour d'Eschizadour, XIIe siècle.

Généralités - Historique - Diaporama

Textes et photos ©

Fondation :
  • Seconde moitié du XIIe siècle.
Sous le règne de :
  • Louis VII le Jeune (1137-1180) ou Philippe II Auguste (1180-1223).
Grandes dates :
  • Vers 1190 : première mention d'un Eschizadour.
  • Septembre 1442 : Jean et Pierre Mesclajoc, écuyers, sont cités comme co-seigneurs d'Eschizadour.
  • Octobre 1449 : Des travaux sont réalisés sur la tour.
  • 1955 : La tour perd sa toiture à quatre pans.
Principal intérêt :
  • Eschizadour est un bel exemple de résidence nobiliaire de second plan. La tour maîtresse " habitable " est éclairée par une jolie baie géminée et possède une latrine à encorbellement, rare en Limousin.
Statut :
  • Classée Monument Historique en 1955. Propriété d'une personne privée.
Bibliographie :
  • Pas de référence pour le moment.

Historique :

C'est dans le cartulaire du prieuré d'Aureil, à la fin du XIIe siècle (vers 1190), qu'apparaît la première mention d'un membre de la famille d'Eschizadour : Imbert d'Eschizadour concède une rente annuelle de deux sous à l'institution religieuse.

On est tenté de dater la tour de cette époque, car cette fin de siècle coïncide avec une phase de mutation dans l'habitat fortifié du Limousin. Depuis deux siècles en effet, cet habitat s'était organisé autour d'un castrum qui concentrait en ses murs, à côté de la résidence seigneuriale, les hôtels des chevaliers - milites castri - à la solde du seigneur. Puis, à la fin du XIIe siècle, ces chevaliers se sont "émancipés" et ont délaissé leurs hôtels situés dans l'enceinte du castrum pour s'établir dans des résidences périphériques (appelées repaires ou maisons-fortes).

Une famille de chevaliers dépendante de la châtellenie de Châteauneuf aurait donc quitté le castrum primitif dans la seconde moitié du XIIe siècle, (celui-ci, en ruine, sera vendue le 17 mars 1669 par Léonard d'Eschizadour) pour s'établir à Eschizadour et en prendre le nom. Cette terre devait appartenir à l'évêque de Limoges, car Imbert d'Eschizadour, en juin 1290, lui rend hommage pour cette possession.

La seigneurie d'Eschizadour, au cours du XIVe siècle, est transmise à la famille de La Roche, puis à Boson de Mesclajoc à l'occasion de son mariage avec Antoinette de la Roche (1370). Ses petits-enfants, Jean et Pierre de Mesclajoc, sont cités comme co-seigneurs d'Eschizadour dans un acte en date du 1er septembre 1442. Jean fera faire diverses réparations à la tour suivant un contrat qu'il passera avec un charpentier, le 13 octobre 1449. Cette famille abandonnera son patronyme au début du XVIe siècle pour ne plus conserver que celui d'Eschizadour
Aux siècles suivants, le repaire est toujours occupé comme en témoignent, le 15 novembre 1582, le testament de Pierre d'Eschizadour rédigé au château. Son successeur Florent d'Eschizadour y décède le 16 juin 1753.

Description :

Il ne reste du repaire d'Eschizadour (à l'origine : tour, logis, enclos, fossé) que le donjon rectangulaire (6,70 m x 7,60 m) à contreforts plats (deux sur chaque face), haut de 20 m (25 avec son ancienne toiture pentue). Il est assemblé en appareil irrégulier (moellons de schiste et de granit) identique en tous points. Cela lui donne une grande homogénéité qui laisse supposer qu'il n'a pas subi d'importants dommages lors des différentes guerres (guerre de Cent Ans et guerres de Religion). On y accède par deux portes rectangulaires au 1er étage (à 4,50 m du sol) situées sur les faces nord et ouest. La porte au rez-de-chaussée, sur la face ouest, est de percement récent. L'étage habitable est éclairé, sur sa face ouest, par une baie géminée dont la colonne centrale a disparu, et sur sa face nord par une petite baie plein cintre. Au sud une latrine, bâtie comme une bretèche, est accolée au contrefort. La tour est démunie d'escalier maçonné et de cheminée.

Le sommet était couvert, jusqu'en 1955, d'un toit à quatre pans remplacé par une dalle en béton formant terrasse.

Non loin du donjon existe une motte appelée Château-Sarrazin. Vers 1870, elle mesurait 8,50 m de haut et 84 m de diamètre.




précédente - suivante