L'entrée du
château est percée dans la courtine sud. Le sommet
de cette dernière a été en grande partie
restauré. La porte, en anse de panier, est intacte
(début XVIe siècle). Une herse, dont les rainures
subsistent toujours, barrait le passage. Un pont de pierre
à deux arches enjambant les douves (largement comblées),
permettait d'accéder au château. Seules quelques
pierres de voûtes ont été retrouvées
lors des travaux de déblaiement.
On découvre,
à droite de cette entrée, la tour de la Chapelle.
Cet ouvrage cylindrique a subi une restauration extérieure
importante, mais reste néanmoins la mieux conservée
du site. A sa base se remarquent deux archères-canonnières,
l'une flanquant l'entrée et l'autre la courtine sud.
Le rez-de-chaussée est appelé la cuisine, car
ce niveau conserve la trace de deux fours : un petit, dans
l'épaisseur du mur, et un plus grand, construit côté
cour contre la tour. Au premier étage, une salle hexagonale
autrefois voûtée sur six nervures (la voûte
a malheureusement cédé en 1977 à cause
d'une végétation envahissante) abrite la chapelle.
La fente de jour, au motif trilobé, donne l'axe de
l'autel. L'étage supérieur, encore visible,
était à usage domestique ou défensif.
A gauche de l'entrée,
se trouve la tour la plus imposante du site. En forme de fer
à cheval, elle s'élève, aujourd'hui encore,
à 16 m de hauteur et mesure 13,50 m de diamètre.
Elle fait partie du logis sud-ouest qui a conservé,
au nord, la base du logis roman (restauré jusqu'au
niveau du premier étage). Cette tour, de forme intérieure
hexagonale, possède cinq niveaux sous toiture. Au deuxième
étage subsistent les jambages d'une cheminée.
Une seconde tour, plus petite, elle aussi en forme de fer
à cheval, flanque le logis sur son côté
ouest.
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Il ne reste que peu
de choses du logis nord, excepté les soubassements
du premier niveau, des arrachements des voûtes et les
premières marches d'un escalier à vis, qui prenait
place à l'angle des deux logis. Les deux tours circulaires
le flanquant sont mieux préservées. La tour
nord-est a conservé, du côté des douves,
sa hauteur d'origine. Elle possède au rez-de-chaussée
deux canonnières de forme rectangulaire. La tour nord-ouest,
totalement détruite sur les deux tiers de sa circonférence,
a été restaurée jusqu'à la base
du premier étage. Elle dispose des mêmes atouts
défensifs.
Le donjon carré
(8,75 m de côté) à contreforts plats subsiste
sur une hauteur d'environ 26 m sur ses faces nord et est.
Il a été emmotté à une période
indéterminée, mais la construction de la cour
centrale l'a en partie rogné. Au rez-de-chaussée
subsiste une salle voûtée (seul vestige de l'époque
romane) qui communique avec la salle supérieure par
un trou d'homme. Les étages, munis chacun d'une cheminée,
étaient desservis par un escalier à vis, dont
une fente de jour pratiquée dans le contrefort de l'angle
nord-est assurait l'éclairage. Au premier étage,
côté nord et à dix mètres du sol
actuel, se voit la porte d'entrée (sous arc surbaissé
avec feuillure du pont-levis) surmontée d'un écusson.
Les second et troisième étages ont conservé,
côté est, leur fenêtre à coussiège
(banquette de pierre).
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