La façade
occidentale possède trois portails qui ont perdu leur
décoration. Ils sont surmontés d'une belle rose
à seize rayons, circonscrite dans un arc en ogive formant
un arc de décharge, et encadrée par deux baies.
Au second niveau de la façade s'étire une galerie
ajourée d'ogives percées de motifs quadrilobés,
inachevée du côté nord. Au sud domine
une tour-clocher monumentale, avec abat-sons, galerie et niches
de statues. Certaines parmi ces dernières ont été
conservées, d'autres détruites durant les bombardements
de 1915. Un second clocher était à l'évidence
prévu au nord, mais les travaux furent stoppés
net par la guerre de Cent Ans. La nef est étayée
de chaque côté par de puissants contreforts.
Le plan en hémicycle du croisillon sud du transept
vient briser l'ensemble des lignes droites. Les niveaux supérieurs
du chur sont maintenus par des arcs-boutants à
doubles-volées, aux culées et aux pinacles sans
recherche décorative particulière. Le chevet
est très étiré.
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L'intérieur
se révèle spacieux et témoigne d'une
volonté de symétrie manifeste. L'ensemble mesure
116 m de long, pour 25,60 m de largeur et des hauteurs sous
voûtes de plus de 30 mètres. La nef a six travées
et deux beaux collatéraux. Elle possède trois
niveaux d'élévation avec grandes arcades, triforium
et fenêtres hautes. Des piliers ronds à tambours
soutiennent les niveaux supérieurs. Ils ont toutefois
reçu vers l'intérieur une colonnette engagée
portant un chapiteau. Sur le tailloir viennent mourir les
nervures des voûtes quadripartites couvrant la nef.
Le transept est plat au nord et se termine en hémicycle
au sud, comme à Noyon.
Très lumineuse, cette partie, qui est la plus ancienne,
a reçu de splendides tribunes éclairées
par de généreuses baies. Le chur avec
déambulatoire est un chef-d'uvre du gothique
des premiers temps.
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