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MAJ le 11/04/2025
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Eglise de Surgères, XIe siècle.


Textes et photos ©

Fondation :
  • Première mention de la forteresse en 1068.
Sous le règne de :
  • Philippe Ier (1060-1108)
Grandes dates :
  • 1372 : Du Guesclin prend la place aux seigneurs poitevins fidèles au roi d'Angleterre Edouard III.
Principal intérêt :
  • Chef d'œuvre de l'art roman en Aunis, l'église de Surgères a directement subi l'influence poitevine. Certaines de ses sculptures sont remarquables.
Statut :
  • Eglise classée Monument Historique en 1862. Propriété de la commune.
Bibliographie :
  • Pas de référence pour le moment.

Le château est mentionné pour la première fois en 1068 et appartenait alors à Maingot de Surgères. L'église fut fondée au siècle suivant par Hugues de Surgères et Geoffroi de Vendôme, peut-être sur l'emplacement d'un sanctuaire plus ancien. La place joua un rôle important dans la lutte que se menèrent Français et Anglais dans la région pendant la Guerre de Cent Ans. Les sires de Surgères étaient généralement plutôt favorables aux Anglais. Parmi les figures qui animèrent ce temps, une femme : Jeanne de Surgères (ou de Soubise). Dotée d'un caractère bien trempé, elle épousa successivement Louis de Parthenay, sire de Soubise, puis Aymar de Clermont. Elle n'hésita guère à avoir recours aux armes pour faire valoir ses opinions et son droit. C'est finalement Du Guesclin qui eut le dernier mot en 1372 et qui fit rentrer la place dans le giron du trône de France. Louis XI la fit démanteler en 1472 et son fils Charles VIII donna l'autorisation de la reconstruire une vingtaine d'années plus tard.

 

Hélène de Surgères et Ronsard :

Ronsard vieillissant, s'éprit de la belle et jeune Hélène de Surgères. Le géronte lui dédia ses Sonnets pour Hélène, espérant par là séduire la demoiselle. Voici l'un d'entre eux, mélange de cruauté et de louange, soulignant le caractère éphémère des charmes féminins :

Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle
Assise auprès du feu, dévidant et filant,
Direz, chantant mes vers en vous émerveillant :
" Ronsard me célébrait du temps que j'étais belle ".

Lors, vous n'aurez servante, oyant telle nouvelle,
Déjà sous le labeur à demi sommeillant,
Qui au bruit de Ronsard ne s'aille réveillant,
Bénissant votre nom de louange immortelle.

Je serai sous la terre et, fantôme sans os,
Par les ombres myrteux je prendrai mon repos ;
Vous serez au foyer une vieille accroupie,

Regrettant mon amour et votre fier dédain
Vivez, si m'en croyez, n'attendez à demain ;
Cueillez dès aujourd'hui les roses de la vie.

Le poète compléta sa pensée en cette Ode particulièrement fameuse et explicite :

Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avait déclose
Sa robe de pourpre au soleil
A point perdu cette vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vôtre pareil.

Las ! Voyez comme un peu d'espace,
Mignonne, elle a dessus la place,
Las ! Las ! ses beautés laissé choir !
O vraiment marâtre Nature,
Puis qu'une telle fleur ne dure
Que du matin jusques au soir !

Donc, si vous me croyez, mignonne,
Tandis que votre âge fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez, cueillez votre jeunesse :
Comme à cette fleur, la vieillesse
Fera ternir votre beauté.




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