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MAJ le 18/04/2024
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Abbaye de La Sauve-Majeure, XIIe, XIIIe siècle.


Textes et photos ©

Fondation :
  • En 1079 par saint Gérard.
Sous le règne de :
  • Philippe Ier (1060-1108)
Grandes dates :
  • 1095 : Mort de saint Gérard. L'abbaye a déjà acquis sa stature internationale et gère un important patrimoine foncier.
  • 1231 : Consécration de l'abbatiale après 150 ans de travaux.
  • XIVe - XVIe siècle : L'abbaye subit de nombreuses déprédations occasionnées par la guerre de Cent Ans et les guerres de Religion.
  • 1621 : La Sauve aux mains des Mauristes.
  • 1759 : Tremblement de terre à La Sauve. L'église est sévèrement ébranlée.
  • 1793 : Ouverture de la prison.
  • Vers 1800 : L'abbaye devient une simple carrière de pierre.
  • 1837 : Un collège de jésuites s'ouvre dans les bâtiments conventuels.
  • 1910 : Incendie de La Sauve.
  • 1960 : Acquisition des ruines par l'Etat.
Principal intérêt :
  • Les sculptures romanes de La Sauve figent dans la pierre les plus fameuses scènes bibliques, un bestiaire fabuleux et quelques légendes antiques. Le Sacrifice d'Abraham, Sanson et Dalila, Daniel dans la fosse aux lions côtoient des sirènes, griffons et autres dragons… Ajoutons à cela la présence rarissime de quatre médaillons de consécration. Tout simplement exceptionnel !
Statut :
  • Classée Monument Historique en 1929. Propriété de l'Etat.
Bibliographie :
  • Pas de référence pour le moment.

Au XIe siècle, la langue de terre coincée entre la Garonne et la Dordogne est recouverte d'une imposante chevelure végétale : la Silva Major. C'est en ce lieu oublié des hommes que l'abbé bénédictin Gérard décide, au cours de l'année 1079, d'implanter une petite congrégation monastique. Il choisit pour cela un promontoire naturel communément désigné sous le nom de Hauteville. Il reçoit le soutien inconditionnel du duc Guillaume VIII d'Aquitaine (1058-1086). Rois de France et d'Angleterre notamment, se penchent sur le berceau de l'abbaye nouvelle née et la comblent de leurs bienfaits. A la mort de Gérard, en 1095, le chantier de la première église se trouve lancé, la communauté compte 300 membres et possède des dizaines de prieurés éparpillés dans toute l'Europe et devient une étape importante sur le chemin de Compostelle. Les ducs d'Aquitaine continuent à favoriser cet établissement, et la grande Aliénor aime particulièrement y séjourner.

Tant de richesses attire bien vite la convoitise de nombreux prédateurs, et notamment de farouches Basques et Navarrais, toujours prêts à lancer un raid de pillage en direction de l'Aquitaine. Le chantier de l'abbatiale s'étire sur un siècle et demi et la consécration a lieu en 1231.

La guerre de Cent Ans et les guerres de Religion n'épargnent pas le monastère, mis à sac à plusieurs reprises. Arrive alors le temps de la décadence, suspendu brièvement par une brève et vigoureuse reprise en main par les Mauristes (1621). A l'aube du XVIIIe siècle, La Sauve ne compte plus qu'une dizaine de moines et pas davantage à la veille de la Révolution.

Lorsque survient cette dernière, la communauté est dissoute, ses biens dispersés. Les bâtiments servent de prison à compter de 1793. Les voûtes pluriséculaires du sanctuaire, sans doute très secouées par un tremblement de terre en 1759, s'effondrent en 1809 et l'abbaye devient une carrière de pierre. Le rachat des lieux par l'archevêché de Bordeaux en 1837 stoppe l'hémorragie. Un collège de jésuites prend ses aises dans les anciens bâtiments conventuels jusqu'à leur incendie, en 1910. La Sauve n'est plus alors que ruines. L'Etat achète l'ensemble en 1960 et s'attache depuis à sa remise en valeur et à sa restauration.




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