Devant l'ensemble
inachevé s'élève Notre-Dame-de-Basse-uvre.
Il s'agit des premières travées de la nef de
l'ancienne cathédrale, débutée au Xe
siècle. Elle s'élève à 17 m de
hauteur pour 20 m de large et est réalisée en
petit appareil avec arases de briquettes rouges, peut-être
en remploi de matériaux antiques. Ces briquettes se
retrouvent aussi en claveaux pour les baies. Elle possède
à l'intérieur une galerie centrale avec grandes
arcades et deux collatéraux.
De la cathédrale
gothique ne furent donc réalisés que le chur
et le transept. Le chur est le fruit de la campagne
de construction menée dans les années 1225-1272.
Elle s'étala sur un demi-siècle, au gré
des embellies des finances épiscopales. A Beauvais,
les maîtres d'uvre tentèrent toutes les
audaces, présumant sans doute quelque peu de la maîtrise
de leur art. Les travaux débutèrent probablement
par la croisée du transept. Les voûtes culminent
sous les clefs à 48 m 50. Afin de parvenir à
cette hauteur, les architectes allégèrent la
structure qui s'effondra peu d'années après
sa dédicace. Il fallut alors consolider ce qui pouvait
l'être, en raffermissant notamment les contreforts et
les arcs-boutants à l'extérieur. On y pénètre
par deux portails ménagés aux extrémités
du transept. Le déambulatoire alimente sept chapelles
rayonnantes. A noter dans le bras nord du transept, la présence
d'une remarquable horloge astronomique réalisée
au XIXe siècle par l'ingénieur Louis-Auguste
Vérité. Elle comprend notamment 90 000 pièces.
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Le palais épiscopal
de Beauvais est construit contre l'ancienne muraille gallo-romaine.
Il date pour l'essentiel du XIVe siècle, mais fut considérablement
remanié au XVIe siècle. Il possède un
accès principal ménagé entre deux tours
cylindriques.
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