Au début du
XIème siècle, Guillaume le Grand, duc dAquitaine,
confie au prieur Théodelin lile de Maillezais.
Ce dernier, vers 1005/1010, « transfert » sur
lile le monastère Saint Pierre, bâti trente
ans plus tôt à quelques kilomètres de
là par Emma, la mère du duc. Lhabitat
religieux est construit sur les ruines dune forteresse
ducale.
Environ un demi-siècle
plus tard (vers 1065/1070), labbé Goderan bâtit
une abbatiale plus « ambitieuse » mais au cours
du chantier (vers 1080) les plans sont modifiés : un
puissant massif dentrée à deux tours prend
place à louest et un chur à déambulatoire
et chapelles rayonnantes est érigé à
lest.
Labbaye, devenue une puissante fondation poitevine,
attire la convoitise des seigneurs voisins. Au début
du XIIIème siècle, Goeffroy de Lusignan en revendique
les droits et la pille à plusieurs reprises.
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Vers 1300, le transept
est rebâtit dans le « style » du moment.
Lhôtellerie et le bâtiment des convers,
que nous voyons aujourdhui, sont construits à
cette même période. Dans ce même siècle,
guerre de Cent Ans oblige, lévêque Jean
de Marconnay fait murer le massif occidental de labbaye
et le dote dun chemin de ronde.
La paix revenue,
lévêque Geoffroy dEstissac (vers
1540) embellit labbaye et la dote dun nouveau
chur. Mais cette paix est de courte durée. En
1589, Henri IV charge le capitaine huguenot Agrippa dAubigné
de fortifier la place. Ruinée dès 1592, par
les prises successives des catholiques et des protestants,
labbaye est abandonnée au XVIIème siècle
et devient carrière de pierres vers 1800.
En 1996, les ruines deviennent propriété du
département de la Vendée qui en démarre
la restauration.
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