Cathédrale
Saint-Pierre :
L'édifice
des XIIIe et XIVe siècles, bâti sur une déclivité
naturelle, possède un chevet plat et massif impressionnant
s'envolant à près de 50 mètres du sol.
Sa verticalité est soulignée par un pignon triangulaire
et un clocheton. Le vaisseau n'est étayé par
aucun arc-boutant et s'étire jusqu'à deux tours
sans symétrie encadrant la façade. Celle du
nord s'achève par un corps polygonal du plus bel effet.
Une rosace centrale surmonte trois portails finement ouvragés.
De gauche à droite, on reconnaît dans les tympans
la dormition et le couronnement de la Vierge, la résurrection
des morts et le Jugement Dernier et enfin quelques scènes
miraculeuses de la vie de saint Thomas.
L'intérieur
abrite une nef surprenante. Il est en effet difficile de parler
de collatéraux, tant les trois vaisseaux possèdent
des hauteurs et largeurs voisines. Un beau transept renforce
l'impression d'espace. Les voûtes sont d'influence Plantagenêt,
et plus basses au niveau du chur. Nous retrouvons bien
évidemment le chevet plat visible depuis l'extérieur,
avec un beau vitrail central du XIIe siècle figurant
la crucifixion. De remarquables stalles du XIIIe siècle
entourent le maître autel. Elles sont sculptées
de motifs divers aux écoinçons, sur les miséricordes
(Clichés 1 à 11 du diaporama).
Baptistère
Saint-Jean :
Cette petite construction
passe pour être le plus ancien édifice chrétien
en France, en " concurrence " avec le baptistère
de Fréjus. Le bâtiment rectangulaire central
abritant la cuve est sans doute contemporain du ministère
de saint Hilaire, au milieu du IVe siècle. On y pratiquait
des baptêmes par immersion totale. Une abside également
rectangulaire s'ouvre à l'est et deux absidioles la
flanquent au nord et au sud. Ces dernières ont fait
l'objet de vigoureuses modifications au XIXe siècle.
On pénètre dans cet ensemble attachant par un
avant-corps polygonal élevé sans doute autour
de l'an mil. Les parois possèdent des fresques romanes
et gothiques.
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Ce curieux témoignage
du passé est un véritable miraculé de
l'histoire et un symbole de la préservation du patrimoine
en France. En 1832, la municipalité décréta
qu'il constituait une entrave à la circulation et envisagea
de le démolir. Les Antiquaires de l'Ouest s'opposèrent
à ce projet et alertèrent la commission nationale
des Monuments Historiques. Le baptistère devint l'enjeu
d'une furieuse bataille juridique. C'est avec le nouvel inspecteur
en chef des Monuments Historiques nommé par le ministre
de l'Intérieur Adolphe Thiers, Prosper Mérimée,
que l'affaire s'acheva en 1834. L'Etat se porta alors pour
la première fois dans l'histoire acquéreur du
monument à seule fin de le restaurer. Il appartient
toujours à la nation (Clichés 11 à 15
du diaporama).
Sainte-Radegonde
:
Un haut clocher porche
roman doté d'un avant-corps gothique flamboyant est
prolongé par une nef à quatre travées
du XIIIe siècle. Le chur, lui-aussi roman, possède
un déambulatoire avec au centre une tribune surélevée
portée par de gros piliers ronds. Au-dessous s'ouvre
une crypte abritant le sarcophage et les humbles restes de
la sainte éponyme. Une selle rectangulaire est cernée
par une abside hémicylindrique à trois absidioles
voûtées en cul-de-four. C'est là que l'ancienne
épouse de Clotaire avait choisi d'être inhumée,
en 587. Les guérisons miraculeuses y attirèrent
vite les malades espérant le soulagement de leurs souffrances.
Rasé par les Vikings, le sanctuaire primitif fut reconstruit
autour du tombeau au XIe siècle. Les parties romanes
conservées étaient achevées en 1099 (Clichés
16 à 20 du diaporama).
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