Monuments :
Antiquité
Sites gallo-romains
Visites 3D

Moyen âge
XVI-XVIIIe siècle
Recherche d'un site :


Modélisme et
impression 3d :
Richesheures
et moi :
Lettre d'information
Abonnement
Diaporamas
Acteurs du patrimoine
Livres anciens

Le fil des nouveautés :
MAJ le 14/03/2024
Sur Facebook :
Sur X :




Cité gallo-romaine de Jublains.

Généralités - Historique - Diaporama

Textes et photos ©

Fondation :
  • Autour de la naissance du Christ.
Sous le règne de :
  • Auguste (38 av. J.-C. - 15 apr. J.-C.)
Grandes dates :
  • Ier siècle : Construction des principaux bâtiments publics : thermes, théâtre, temple.
  • Fin IIIe siècle : Construction de la forteresse.
  • Vers 400 : Mentionnée avec rang de cité dans un document administratif.
  • Après 410 : Déclin définitif de la ville.
Principal intérêt :
  • L'un des ensembles gallo-romains les mieux conservés du nord de la France. La forteresse est tout simplement remarquable.
Statut :
  • Classés Monuments Historiques en :
    Forteresse : 1840.
    Temple : 1912.
    Théâtre : 1917.
  • Propriétés du département.
Bibliographie :
  • Naveau Jacques, Recherches sur Jublains (Mayenne) et sur la cité des Diablintes, Laval, Documents Archéologiques de l'Ouest, 1997.

Histoire :

Fondée sans doute à la fin du Ier siècle avant notre ère sur l'emplacement d'un sanctuaire gaulois, Noviodunum devint la capitale des Aulerques Diablintes, peuplade celte installée dans la région. On estime qu'elle compta jusqu'a 15 000 âmes au temps de sa splendeur. On y trouvait tous les bâtiments nécessaires au mode de vie romain : temple, forum, thermes et théâtre.
Vers la fin du IIIe siècle, au moment des premiers grands raids germaniques en Gaule (275-277), elle se dota d'une enceinte réduite presque carrée. Contrairement à d'autres villes (Senlis, Saintes, Bourges, Rouen…), cette muraille n'entourait pas les principaux établissements administratifs, mais servait probablement de simple entrepôt pour l'annone (impôt en nature levé pour l'approvisionnement de Rome ou de l'armée) et éventuellement de refuge aux populations riveraines en cas de danger.
La ville et son territoire sont encore mentionnés vers 400 dans la Notitia Provinciarum et civitatum Galliae avec rang de cité. Les grandes migrations germaniques du Ve siècle vinrent cependant bouleverser la donne. Contrairement à ce qui se produisit dans de nombreuses autres villes mieux protégées, aucun évêque ne vint s'installer à Noviodunum. L'Eglise demeurant le seul lambeau administratif sous les rois mérovingiens, Jublains entama son inéluctable déclin et entra dans l'histoire.

Le Temple :

Il fut construit sur l'emplacement d'un ancien sanctuaire gaulois au cours du Ier siècle de notre ère. Les fouilles, qui s'étalèrent de 1835 à 1991, mirent à jour une vaste enceinte sacrée presque rectangulaire (74 m sur 78 m) cernée par un mur appelé péribole. Un portique intérieur clôturait le temple proprement dit. Le cœur en était la cella, petite chapelle entourée d'une galerie, abritant la statue de la divinité vénérée en ce lieu. A noter dans l'angle sud-ouest, à l'extérieur de l'enceinte, la présence d'un bâtiment d'ablutions chauffé, alimenté par les eaux de pluie.

Les thermes :

Visibles sous l'église de la commune, nous y trouvons notamment les traditionnelles salles de bains froids (frigidarium) et chauds (caldarium). Les thermes étaient un lieu de vie essentiel pour les Romains. Il y avait donc à proximité quantité de boutiques et services. Ils furent transformés en église (les bassins servant de baptistère) dès le Ve siècle.

Le Théâtre :

Bâti au Ier siècle apr. J.-C., il fut offert à la cité par un notable gaulois nommé Orgétorix. On l'agrandit au cours du siècle suivant. Il est de plan semi-circulaire. Les spectateurs (jusqu'à 6000) prenaient place sur des gradins en bois desservis par des vomitoires afin d'assister aux divertissements donnés dans l'arène, généralement des combats de gladiateurs ou de bêtes sauvages.

La forteresse :

Le " camp romain " fut remarqué par Prosper Mérimée dès 1837. Il s'agit sans conteste du monument le mieux conservé de la ville gallo-romaine. Un rempart de terre surmonté d'une palissade en bois fut d'abord élevé vers 290 pour protéger un entrepôt fortifié construit presque un siècle plus tôt. Vers 295 ensuite, une enceinte de pierre avec assises de briques rouges et tours de flanquement hémicylindriques, très caractéristique des fortifications romaines de ce temps, fut dressée autour de ce noyau primitif. Deux bâtiments dédiés aux bains, avec salles froides, tièdes et chaudes avaient été aménagés pour le confort de la garnison. Abandonnée très tôt, une partie des pierres de la citadelle fut employée sur le chantier de la forteresse carolingienne de Mayenne.
Musée archéologique
Il présente de manière soignée différents objets découverts sur place ou dans les environs, ainsi que des maquettes, diaporamas et documentaires.




précédente - suivante