De la forteresse
médiévale subsiste le donjon polygonal du XIIe
siècle ( ?), totalement modifié par les propriétaires
successifs. Il possède encore une jolie couronne de
mâchicoulis ornés de motifs trilobés (seconde
moitié XIVe-début XVe siècle).
Le château
Renaissance dessine un U autour d'une cour d'honneur avec
galerie à arcades en rez-de-chaussée. Des pavillons
carrés trônent à chaque extrémité.
Les couvertures sont en ardoise. Par son ordonnancement relativement
sobre, l'abandon des mâchicoulis décoratifs,
des ornements du type pinacles ou clochetons, son plan sans
formes rondes, Villandry tranche nettement avec les réalisations
antérieures, telles Azay-le-Rideau
ou Chambord. Il annonce
déjà, par bien des aspects, la seconde Renaissance
française et préfigure à ce titre les
châteaux d'Anet et
de Fontainebleau.
Les nombreuses fenêtres possèdent un meneau et
un croisillon. Les lucarnes sont décorées d'un
galbe sculpté du plus bel effet. On peut découvrir
dans les anciens logis une riche collection de toiles de l'école
espagnole.
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La place est bordée
au nord et à l'ouest par des douves en eau, restituées
par le docteur Carvallo au XXe siècle. Les jardins
s'étendent au sud et à l'ouest. C'est depuis
le sommet du donjon que la vue d'ensemble s'avère la
plus extraordinaire. Le regard embrase le canal traversant
le parc, comprenant notamment le jardin d'ornement, le jardin
d'eau, le jardin des simples (herbes aromatiques et médicinales),
le potager, ainsi qu'un labyrinthe. Le tout a été
restitué dans l'esprit Renaissance, par la seule volonté
et l'abnégation du docteur Carvallo au début
du XXe siècle. Des allées sous tonnelles, des
belvédères et plusieurs points de vue permettent
d'observer cette réalisation hors norme sous tous les
angles.
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