La seigneurie existe
au moins depuis le XIe siècle. Au commencement du XIIe
siècle, un conflit opposa le seigneur d'Arques, allié
à l'abbé de Lagrasse et d'autres potentats des
alentours, aux vicomtes de Carcassonne.
Il semble que cette querelle permit aux seigneurs de Termes
de faire main basse sur cette place, idéalement située
sur l'un des principaux axes traversant les Corbières
d'est en ouest, à la retombée du col du Paradis.
Au commencement de
la croisade contre les Albigeois (1209), les occupants des
lieux adhérèrent probablement à la cause
des " faidits ", ces seigneurs hostiles à
la l'implantation violente des chevaliers du nord. Béranger
d'Arques est à leurs côtés en 1217. Au
cours de l'année 1231, la seigneurie d'Arques est octroyée
à Pierre de Voisins, ancien lieutenant de Simon de
Montfort, pour services rendus à la cause des croisés.
Son fils Gilles I de Voisins lance le chantier de construction
de l'actuelle forteresse en 1280. Il est également
le signataire de la charte coutumière datant de 1291,
établissant les modalités de fonctionnement
entre le pouvoir seigneurial et la nouvelle communauté
villageoise d'Arques. Son fils, Gilles II, parachève
la forteresse au commencement du XIVe siècle.
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Arques demeure dans
la même famille jusqu'en 1518, date à laquelle
la dernière héritière épouse le
vicomte de Joyeuse. Assiégée en 1546 par les
Espagnols, puis par les protestants en 1575, la place est
plus ou moins laissée à l'abandon. Le château
est vendu comme bien national après la Révolution.
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