Bien que la tradition
populaire fasse remonter l’origine du village et de ses
fortifications à Brunehilde ou Brunehaut (547-613),
reine des Francs et régente du Quercy, « Brunichildum
» n’apparaît dans les textes qu’en 1083
(autre date proposée 1074).
Le comte de Toulouse
Raymond VlI, bâtisseur du donjon à la fin du
XIIe siècle, cède la vicomté de Bruniquel
à son frère naturel Bertrand en 1224. Les nouveaux
vicomtes font bâtir le corps de logis dit « salle
des chevaliers » dans la seconde moitié de ce
siècle et l’enceinte à la fin de celui-ci.
Deux bastions et une barbacane viendront renforcer cette dernière
au XVIIe siècle.
En avril 1471, le
vicomte Antoine de Comminges vend une partie des droits qu’il
possède sur Bruniquel à son cousin Maffre. A
la mort d’Antoine cinq ans plus tard, son fils Léonard,
héritier lésé par cette transaction,
entame une procédure qu’il perdra en 1484. Pour
marquer sa « victoire » Maffre fait bâtir
le second château (château jeune) entre 1485 et
1510.
Pendant les guerres
de Religion (1562-1598), le château vieux fait les frais
de la rivalité toujours existante entre les deux «
coseigneurs ». Les villageois, emmenés par le
vicomte du château jeune -qui a épousé
la cause protestante-, s’emparent du château et
l’incendient.
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La paix revenue,
les deux châteaux font l’objet de réaménagements
: au château vieux, construction de la galerie Renaissance
(vers 1600) et de la salle à manger (fin de siècle),
puis reconstruction de l’aile droite en 1720 ; au château
jeune, tourelle d’escalier (portant la date de 1683),
salle d’apparat et chapelle transformée en cuisine
(XVIIIe siècle).
En 1780, Louis Régal
d’Ouvrier, vicomte de Bruniquel met fin à la division
de la « propriété » en réunissant
les deux châteaux. À cette occasion, le donjon
est « décapité » et l’enceinte,
côté nord-ouest, rasée.
Acquis par la commune
en 1987, l’ensemble du monument fait depuis l’objet
d’une restauration progressive.
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